Dossier
Les relations entre le Front commun pour le Congo (FCC) et le Cap pour le changement (CACH) ne sont pas au beau fixe. Pour cause, la contestation par le FCC de récentes ordonnances présidentielles nommant les Directeurs généraux et les membres des Conseils d’Administration de la Générale des carrières et des mines (GECAMINES) et de la Société nationale de chemin de fer du Congo -SNCC. Si le FCC estime que ces ordonnances présidentielles violent la Constitution de la République parce que jamais débattues en Conseil des ministres et non contresignées par le Premier ministre, la famille CACH ne veut pas l’entendre de cette oreille. Du coup, une soudaine montée du conflit entre les deux partenaires s’observe sur la scène politique.
Le 12 juin 2019, on a même assisté une démonstration des forces ayant opposé les militants de l’UDPS à ceux du PPRD. Les militants de ces deux formations politiques se sont déversés massivement dans la rue pour se livrer à une bataille. Par conséquent, des sièges des partis politiques, à l’instar du PPRD de Joseph Kabila, de l’ARC originale de Charles Nawej et celui de Puis Mwabilu ont été totalement vandalisés grâce aux jets des pierres et autres projectiles des meneurs non autrement identifiés.
La crise politique a continué de s’aggraver avec l’invalidation par la Cour constitutionnelle de 23 parlementaires de Lamuka… au profit du FCC de Joseph Kabila. Des invalidations qui ont permis a d’anciens ministres et d’ex-gouverneurs de la coalition de Joseph Kabila d’intégrer le parlement. L’examen des contentieux électoraux par la Cour constitutionnelle a donc porté le nombre d’élus du FCC de 345 à 368, permettant à l’ancien président Kabila d’obtenir une majorité écrasante (sur 500 députés), et d’être en mesure d’entamer une procédure de destitution du chef de l’Etat, ou d’une révision la Constitution au Congrès. Si la Cour constitutionnelle a promis d’examiner les recours des parlementaires retoqués, ces invalidations sonnent bien comme un coup de semonce du FCC à destination de Félix Tshisekedi.
Entre-temps, Sylvestre Ilunga Ilunkamba, le Premier ministre nommé le 20 mai 2019, n’a toujours pas de cabinet et continue d’évoluer à l’ombre de son prédécesseur pourtant réputé démissionnaire.
Le FCC et le CACH, quoiqu'ils fassent partie de la coalition au pouvoir, n’émettraient pas sur la même longueur d’ondes sur la composition du futur gouvernement où chacune des deux composantes refuse de perdre la face. Une différence d’approche qui, actuellement, plombe le processus de la formation du gouvernement.
L’on est bien dans une impasse politique dont le dénouement risque de prendre beaucoup de temps si l’on s’en tient aux positions diamétralement opposées soutenues de part et d’autre.
Source : Le Potentiel / Adiac Congo / AfricaNewsRDC / Africarabia
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