Politique
L’ancien ministre de la Santé, docteur Oly Ilunga et trois membres de son cabinet dont un chauffeur, ont été auditionnés, il y a quelques heures, par la police judiciaire, sur la gestion des fonds destinés à la lutte contre la maladie à virus Ebola. Selon certaines sources proches du dossier, l’ex-ministre et ses co-accusés devaient soit être libérés, soit être transférés au parquet à l’issue des 48 heures réglementaires de garde à vue.
Quelques temps après, l’opinion a appris les personnes interpellés pour une simple audition ont poursuivi leur écrou dans les cachots de la police judiciaire à Kinshasa. Et selon leurs proches, aucun grief n’est retenu contre Oly Ilunga et compagnie.
Certains analystes estiment que depuis sa démission, le docteur Oly Ilunga tout comme son entourage, subit des pressions continuelles sur fond d’une enquête aux motifs variables. « Ce qui avait commencé comme la plainte d’un agent du ministère, mécontent d’avoir été écarté de la cellule de suivi des activités du ministère s’est vite transformé sans transition, en un dossier de gestion de fonds destinés à la lutte contre Ebola. Une gestion dont les véritables griefs se recherchent encore, présentant tous les aspects d’un dossier gratté sans preuve ni consistance aucune », murmure-t-on.
Un feuilleton flou
Le mardi 28 Août, des coups de fils venaient de partout, cherchant à savoir s’il était vrai que l’ex ministre de la santé était auditionné au niveau du parquet général près la Cour de cassation. En fin de la journée, il était impossible de contenir la rumeur.
« Les différents responsables et les sources proches de l’enquête n’avaient d’autres informations que la confirmation de l’audition du docteur Ilunga et ses pairs. Quant au contenu du dossier, un flou total. Les uns nous redirigeaient vers le chef de la police de la ville de Kinshasa. Et pour les, il fallait contacter le porte-parole de la police. De toute évidence, cette histoire était une patate chaude dont personne ne voulait s’encombrer », a confié un proche de l’ex-ministre.
Qui en est le plaignant ? Que reproche-t-on dès lors à l’ex ministre ? A l’heure actuelle, il est impossible de le préciser. Et pourtant, dans les couloirs, certains avouent avoir subi des pressions d’en haut. Certaines personnes, semble-t-il, souhaiteraient régler les comptes à Oly Ilunga en faisant de lui un « exemple », avec l’ultime but de l’envoyer en prison. Ils oublient cependant qu’il faut commencer par constituer un dossier. Ce à quoi s’attèleraient les certaines personnes.
Une affaire d’Etat
« Nous apprenons que depuis des semaines, que des milieux haut placés proposeraient à des activistes de droits de l’homme de se saisir du dossier sur base de rapports par eux établis, sur la gestion de l’épidémie à virus Ebola à Beni ou encore à Goma (Nord-Kivu). Bref, ça gratte encore et encore, à la recherche d’un élément qui pourrait servir de base pour justifier une action visiblement préméditée », a lâché un proche de l’ex-ministre.
Les informations issues des milieux proches de l’affaire renseignent sur la nature des questionnements, qui vont jusqu’à interroger sur les dépenses de l’ordre de 600 dollars (US dollars six cents). Ou encore sur la signature d’ordre de mission. Pourtant, les inspecteurs ont en leur possession les dossiers comptables du ministère depuis des semaines.
Aurait-on décidé de commencer une enquête et aller jusqu’à interpeller un ex ministre sans éléments probants ? Serait-on allé jusqu’à priver des citoyens congolais de leur liberté au-delà des délais réglementaires pour des raisons inavoués ?
L’enquête se poursuit
Certaines indiscrétions renseignent sur la descente probable des inspecteurs sur le terrain pour poursuivre les investigations notamment sur le travail des équipes. Une excellente initiative qui n’en demeure pas moins, surtout quant on sait qu’aucune enquête n’a jamais été entreprise après les attaques des CTE, même après l’assassinat du médecin camerounais.
« Finalement, Ebola en RDC n’est qu’une question d’argent. Et d’ailleurs, puisque les enquêteurs semblent s’y pencher, il serait intéressant qu’une enquête indépendante internationale soit diligentée, d’autant plus que certains bailleurs sont très enthousiastes à cette idée, au point de proposer de la financer. Mais il faut avoir le courage de l’initier. Une question d’argent, effectivement. Puisqu’il semble que l’on ne parle que de ça au cours des interrogatoires qui se prolongent à longueur de journée. Ça se joue à l’usure. Dans l’entre-temps, ceux de nos frères qui n’ont d’autres nations que la RDC se meurent à Beni ou Goma, loin de tous, même loin des responsables de la riposte », s’étonne un proche de l’accusé.
Certaines sources renseignent que les réunions de coordination à Goma se tiennent de moins en moins.
La lutte contre la corruption fait partie des objectifs majeurs du président Félix Tshisekedi. Et cela se comprend dans la mesure où le pays en a longtemps souffert, et continue d’en souffrir.
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