Haut-Uele : les étudiants de l'ISC/Isiro sèchent les cours et réclament la baisse des frais connexes

Les étudiants de l'Institut supérieur de commerce d'Isiro (ISC) boycottent depuis ce lundi 10 octobre 2022, les enseignements jusqu'à nouvel ordre à cause de la majoration des frais connexes fixés par le comité de gestion de cette institution, jugés exorbitants.

Cette décision prise à l'unanimité par le comité estudiantin a été respectée par les étudiants de cet Alma mater. Les étudiants ont décidé de rester à la maison tout en attendant que leur revendication soit prise en compte par le comité de gestion.

"Notre décision de boycottage des cours a été respectée par tous les étudiants. Donc aujourd'hui, il n'avait pas cours chez nous. Nous n'avons pas voulu agir comme les gens de la rue pour manifester violemment, nous n'avons pas voulu procéder par ça. C'est pourquoi nous avions juste séché avec les cours à dater d'aujourd'hui, jusqu'à nouvel ordre, en attendant que nous puissions trouver un terrain d'entente avec les autorités académiques. Chose faite, ils nous ont appelés pour un entretien et nous avons soumis aussi nos propositions auprès du comité de gestion. Ils nous ont dit de patienter jusqu'à jeudi pour nous répondre à propos de notre revendication. Mais en attendant, nous restons toujours à la maison", a expliqué un étudiant membre du comité estudiantin.

Et d'ajouter : "Si la réponse est favorable, nous allons reprendre le chemin de l'installation et si c'est défavorable, nous allons garder notre position parce que ce que nous réclamons, c'est fondé. Donc il y a des rubriques insérées dans les frais connexes que nous n'en bénéficions pas donc on ne peut pas payer pour ça. On ne peut pas payer la Snel ou la Regideso au moment où vous n'avez pas l'électricité et de l'eau, voilà un exemple".

Signalons que les étudiants accusent le comité de gestion de l'ISC d'avoir reproduit textuellement les frais inscrits dans l'instruction 023 du ministère de l'Enseignement supérieur et universitaire (Esu) sans tenir compte de la réalité du milieu.

"Il y a des rubriques qui doivent être rabattues, mais ce qui nous préoccupe, c'est d'abord la rubrique de la connectivité. Selon les explications des autorités académiques, c'est le ministère de l'Esu qui met à la disposition des étudiants les Sim academia et ces Sim, quand est-ce que ça sera dans les mains des étudiants ? Il ne nous reste que 40 à 45 jours pour finir l'année académique, les étudiants vont faire quoi avec cette Sim academia ? Alors ça n'a pas de sens. Il y a aussi le cas de la bibliothèque virtuelle d'abord qui n'existe pas chez nous. Comment nous pouvons payer ça ? Il y a aussi des frais d'ateliers et autres frais, etc. comment pouvons-nous payer pour les choses que nous ne vivons pas de ça chez nous ? C'est ce que nous refusons catégoriquement", avait dénoncé un étudiant de l'ISC.

Les efforts fournis pour avoir la réaction du Directeur général de l'ISC Isiro n'ont pas encore abouti. Toutefois, un membre du comité de gestion indique, les frais sont fixés sur base des instructions académiques fixées par le ministère de tutelle et promet qu'une solution sera trouvée d'içi là entre les deux camps.