Politique
Par cet appel pressant, les 15 membres du Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations-Unies (ONU) font de la neutralisation des FDLR une priorité et la condition à la restauration de la stabilité et de la paix en République démocratique du Congo et dans la région des Grands Lacs.
Par cette occasion, l'ONU rappelle que les rebelles hutu rwandais des FDLR continuent de commettre de nombreuses exactions, dont le recrutement d'enfants-soldats et constituent "une menace nationale et régionale constante". Voilà, conclut l'ONU, qui montre l'importance et la nécessité de désarmer ces rebelles afin de mettre fin à la menace qu'ils font peser sur cette partie de l'Afrique.
Par ailleurs, l'ONU, qui est préoccupée par la situation sécuritaire en RDC et dans la région des Grands Lacs, déplore que les FDLR ne tiennent pas leurs promesses de démobilisation, concluant qu'"aucun progrès significatif n'a été fait pour neutraliser" les FDLR.
Quelque 200 rebelles FDLR ont jusque là désarmé
Au sujet de la démobilisation volontaires des éléments des FDLR, moins de 300 rebelles - y compris leurs dépendants - ont déposé leurs armes. Depuis le mois de mai dernier, plusieurs rebelles rwandais ont volontairement déposé les armes dans les provinces du Nord-Kivu et Sud-Kivu. Ces démobilisés sont actuellement regroupés dans des camps de la Monusco et refusent de se rendre dans le site de transit aménagé pour eux à Kisangani, chef-lieu de la Province Orientale. Le gouvernement congolais a choisi un site de transit dans cette ville pour les accueillir dans le cadre du processus de leur désarmement, avant de les rapatrier dans leur pays d'origine, le Rwanda, ou dans un autre pays de leur choix..
Le Conseil de sécurité "encourage le gouvernement de la RDC, en coordination avec la Monusco à poursuivre activement les opérations militaires contre les dirigeants et les membres des FDLR qui ne prennent pas part au processus de démobilisation et continuent de violer les droits de l'homme".
La déclaration du Conseil de sécurité de l'ONU intervient quelques semaines après le IIe mini-sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) tenue à Luanda à mi-août, qui avait lancé un ultimatum aux FDLR leur donnant jusqu'au 31 décembre prochain pour désarmer.
Le patron de la Monusco, Martin Kobler, s'est adressé également devant le même organe des Nations-Unies, en lançant un dernier avertissement aux FDLR, les menaçant d'une offensive s'ils ne désarmaient pas.
Selon Martin Kobler, 11 000 combattants du FDLR ont été désarmés et "réintégrés dans la société rwandaise" depuis 2002 et il en reste environ 1 500 en RDC.
Les rebelles hutu rwandais acceptent de désarmer à condition que le président rwandais, Paul Kagame, accepte d'ouvrir dans son pays l'espace politique pour leur permettre de changer leur mouvement armé en formation politique. Ils exigent que Kigali organise un dialogue inter rwandais.
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