Sud-Kivu : la Lucha Bukavu dénonce des abus contre ses militants lors de la marche réprimée

La Lucha Bukavu promet de poursuivre son combat contre la machine à voter et contre la dictature en RDC « et cela à tout prix ». 

C’est peut-être d’ailleurs pourquoi ce mouvement citoyen annonce qu’il va poursuivre en justice ceux qui ont réprimés la manifestation de ce jour.

Judith Maroy, militante de la Lucha, l’a indiqué quelques temps après la répression par la police, de leur manifestation de ce lundi 3 septembre 2018 à Bukavu pour réclamer des élections crédibles, transparentes, inclusives et apaisées à la fin de l’année.

Des bonnes élections qui impliquent que la Ceni renoncent à l’utilisation de la machine à voter, accepte d’examiner la question de plusieurs millions d’électeurs sans empreintes, en fiabilisant le fichier électoral en cours, etc.

Dans leur viseur : le commandant police-ville de Bukavu.

« Nous avons refusé de cautionner l’injustice, nous avons manifesté contre la machine à voter et voilà nous avons été violemment réprimés, blessés, attentés à notre pudeur, par les éléments de la police du commissariat urbain sous la bonne commande du tout puissant commandant ville qui ont démontré encore une fois qu’ils n’étaient en rien républicains, tout ceci après que des supers congolais ont été autorisés à marcher sans aucune inquiétude. Nous promettons à tous ces imposteurs que nous n’allons pas abdiquer, nous allons poursuivre ce noble combat contre leur dictature et cela à tout prix, ainsi nous aurons honoré nos héros Luc, Lumumba, Mamadou­…Non à la machine à voter, nous l’avons dit, oui nous le disons et le dirons sinon Transition Sans Kabila Le front contre le Congo avec leur machine à tricher doit savoir que ce n’est que le début du commencement, ils devront donc remplir leurs stocks d’armes car ils nous trouveront sur leur chemin avec notre amour pour le Congo. Nous promettons également d’intenter des actions en justice contre les autorités policières auteures des abus dont nous avons été victimes cet avant-midi. [Coups et blessures volontaires, attentat à la pudeur et tentative de viol, arrestation arbitraire…] », dit-elle.

La marche de la Lucha organisée à Bukavu ce lundi 3 septembre 2018 a été violemment réprimée par des éléments de la Police Nationale Congolaise, PNC, alors que les militants n’étaient pas encore arrivés à destination ; c’est-à-dire au secrétariat exécutif provincial de la Ceni pour le dépôt de leur mémorandum.

Elle visait principalement à s’opposer à l’utilisation de la machine à voter dans le scrutin de Décembre prochain.

La mairie n’avait ni pris acte de l’organisation de la marche ni interdit l’action.