Politique
D’après un communiqué de la Présidence de la République, c’est sous le coup de 10 heures, ce mardi 15 novembre 2016, que le Chef de l’Etat, Joseph Kabila, va s’adresser aux deux Chambres du Parlement réunies en Congrès. Que va dire Joseph Kabila ? Quelles nouvelles mesures va-t-il annoncer ? Donnera-t-il le go de la transition électorale ?
Même si le communiqué de la Présidence n’est pas allé dans les détails, il ne faut pas être un devin pour anticiper sur l’essentiel de ce que pourrait dire le Chef de l’Etat, au regard des enjeux et défis politiques de l’heure. Surtout que les donnes sont bouleversées, le Président ayant l’habitude de prononcer, le 15 décembre, son traditionnel discours sur l’état de la Nation, conformément à l’article 77 de la Constitution.
Matata démissionne, vacance à la Primature…
L’adresse de Joseph Kabila au Congrès intervient 24 heures après la démission actée du Premier ministre, Matata Ponyo. Celui-ci a justifié sa démission par le souci de se conformer à l’esprit et à la lettre de l’Accord politique du 18 octobre dernier, conclu entre la Majorité présidentielle et certains partis de l’Opposition. Lequel Accord cède la Primature à l’Opposition dialoguiste en échange du maintien du Président Kabila aux affaires jusqu’à l’élection présidentielle prochaine.
La démission de Matata Ponyo n’est pas une sanction négative, a-t-on entendu dire. Parce que Matata a remporté plusieurs batailles importantes. Malheureusement, la guerre se poursuit. Il faut alors confier des troupes à un autre commandant pour des batailles futures. Voici le sens que l’on donne à la démission de Matata. En tout cas, le Premier ministre démissionnaire, lui-même, avec sa légendaire cravate rouge, affirme quitter son poste avec le sentiment du devoir accompli. Son bilan, fait-on savoir, aurait été totalement meilleur si les prix des matières premières n’avaient pas, en dernières minutes, plombé les recettes du pays. Quoi qu’il en soit, le départ de Matata constitue une étape importante dans la mise en œuvre de l’Accord politique instituant une transition électorale d’au moins une année et demie.
Le Chef de l’Etat, dans son adresse au Congrès, ne manquera pas d’y revenir. Cela ne veut pas dire que Joseph Kabila annoncera le nom du futur locataire de la Primature. Ce n’est pas dans ses habitudes. Il ne l’avait pas fait immédiatement après les Concertations nationales de 2013, on ne voit pas pourquoi, il s’empresserait, cette fois-ci. Il est tout aussi évident que le Chef de l’Etat ne mettra pas son doigt dans la querelle de leadership au sein des partis de l’Opposition dialoguiste sur le choix du Premier ministre.
Une réponse à l’ONU et à la CENCO
Par ailleurs, le passage de Joseph Kabila au Congrès intervient 48 heures après la visite de 4 jours effectuée en RDC par une forte délégation du Conseil de sécurité de l’ONU. Après des entretiens avec le Chef de l’Etat, entouré de ses principaux collaborateurs, les 15 Ambassadeurs membres de la délégation ont rencontré séparément les dirigeants de l’Opposition dialoguiste, du Rassemblement et de la Société civile. De ces entretiens, l’on peut retenir que le Conseil de Sécurité considère l’Accord politique du 18 octobre comme une base de travail sur laquelle on peut construire. En d’autres termes, le Conseil de Sécurité exige un large consensus pour une gestion consensuelle de la période transitoire. Chaque politicien congolais a son entendement sur la manière d’obtenir ce consensus large.
Pour les uns, il faut adhérer à l’Accord politique du 18 octobre. Pour d’autres notamment, le Rassemblement, la tenue d’un ‘‘vrai’’ dialogue est nécessaire pour vider toutes les questions qui fâchent. C’est dans ce contexte qu’on place la médiation de la Conférence Episcopale Nationale du Congo, la CENCO, auprès des partis non signataires de l’Accord. Il y en a, parallèlement, qui récusent la médiation de la CENCO au motif qu’elle retarderait la marche du pays.
Pour le Conseil de sécurité de l’ONU, tous les acteurs politiques congolais doivent se surpasser pour privilégier l’intérêt supérieur du peuple. Des formules alambiquées qui ne veulent rien dire. Sans doute que le Président de la République livrera, aujourd’hui, sa propre position sur toutes ces tractations.
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