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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 aout 2024
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Style et Beauté

Comment la mode s'est historiquement immiscée dans les tenues de cérémonie des Jeux olympiques

2024-07-24
24.07.2024
2024-07-24
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La compétition olympique se joue dès la cérémonie d’ouverture des Jeux. Un moment d’anthologie où la mode est aussi une carte à jouer pour les sportifs tricolores.

L’annonce, en novembre dernier, avait fait grand bruit dans la presse : Berluti, griffe de luxe masculine de l’écurie LVMH (Moët Hennessy Louis Vuitton), était nommée habilleur officiel de la délégation tricolore pour les cérémonies d’ouverture des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Une annonce à la fois surprenante – c’est la première fois qu’une maison de luxe française reçoit cet honneur –, mais qui fait sens car le groupe de Bernard Arnault est l’un des sponsors officiels de la compétition sportive. Si les poids lourds du conglomérat (comme Louis Vuitton et Dior) ont récemment enchaîné les nominations d’athlètes ambassadeurs (l’escrimeur Enzo Lefort et le nageur Léon Marchand pour le premier, la gymnaste Mélanie de Jesus dos Santos, la joueuse de tennis fauteuil Pauline Déroulède et la paracycliste Marie Patouillet pour le second), c’est à la discrète Berluti qu’est revenue la lourde tâche d’habiller tout ce petit monde pour l’un des moments qui marquent aussi bien une vie que la carrière professionnelle d’un sportif.

Un coup de projecteur inattendu pour la griffe de luxe, loin d’être la plus visible et la plus puissante du groupe LVMH. “Nous avons appris la nouvelle en juillet 2023”, explique en souriant Agnès Fillioux lorsque Berluti nous reçoit début avril dans son quartier général, rue du Faubourg Saint-Honoré à Paris, pour nous dévoiler les coulisses des tenues officielles. La directrice industrielle du prêt-à-porter et des accessoires de la marque est impliquée sur le projet depuis le début. Une première esquisse étant attendue pour le 7 novembre suivant, les équipes de création et les artisans ont été mobilisés pour rapidement concrétiser cette commande spéciale de Paris 2024. “C’était un challenge, mais on est très fiers du résultat”, explique Agnès Fillioux en déroulant le vestiaire prévu pour les événements du 26 juillet puis du 28 août.

Une affaire de goûts

Faire appel à une maison de luxe française est une grande première pour le Comité olympique français, et c’est sans nul doute ce qui rend le projet si spécial. Jamais auparavant une griffe de ce calibre n’avait été réquisitionnée pour habiller les sportifs dans le cadre des cérémonies d’ouverture. Historiquement, la délégation française n’a jamais manqué de panache pour porter fièrement les couleurs du drapeau tricolore. De Barcelone 1992 à Pékin 2008, c’est la société Elis, spécialisée dans les tenues pour l’hôtellerie et la restauration, qui s’était attelée à imaginer les tenues de cérémonie de nos athlètes. Un uniforme bien souvent inspiré de la plus pure tradition du tailoring, comme pour Atlanta en 1996 : pantalon à pince blanc, veste de costume bleue, cravate rouge et souliers vernis pour les hommes ; jupe longue blanche et veste de tailleur rouge pour les femmes, le tout surmonté d’un canotier pour celles et ceux qui le souhaitaient. Le formel était de mise, toujours en soulignant le bleu, blanc et rouge caractéristiques du drapeau de la France. Même son de cloche à Londres en 2012 où le blanc et le bleu dominent. Toujours pensée façon “costume-cravate”, la silhouette de nos athlètes commence pourtant à se relâcher, à s’aérer, en privilégiant le côté fonctionnel.

Il faut attendre Rio de Janeiro en 2016 et l’entrée en scène de Lacoste comme équipementier officiel de la France, pour que la tenue de cérémonie tricolore s’offre un véritable tournant mode. Exit la chemise blanche et la veste de costume : la marque au crocodile rhabille les athlètes avec des polos logotypés, des parkas techniques et des baskets. Si la mode côté défilés est traversée par une vague streetwear, les silhouettes officielles des Jeux olympiques côté France s’appuient sur la tendance pour donner vie à un vestiaire aux élans sportswear résolument dans l’air du temps.

Si Lacoste réitère une esthétique similaire pour les épreuves de Tokyo en 2020 (qui se sont déroulées à l’été 2021 en raison de l’épidémie de Covid), le design de Berluti fait volte-face et suggère un retour aux sources à la sauce 2024. La griffe étant reconnue pour son travail du cuir et son savoir-faire en matière de tailoring, le costume s’est imposé comme une évidence pour l’équipe créative en charge du projet. Épaulée par les conseils de Carine Roitfeld, styliste française de renom et ancienne rédactrice en chef de Vogue Paris, le but était bel et bien de créer une silhouette “aussi confortable qu’élégante et performante”, explique la marque au moment de révéler les fameuses silhouettes. Chez les hommes, le costume est de mise avec un pantalon et une veste bleu nuit, portés sur une chemise blanche dans le style de Berluti. Le tout dans des matières souples et respirantes (rappelons que les cérémonies durent plusieurs heures sous une chaleur d’été souvent écrasante). Pour se démarquer, la France dispose d’un col patiné et dérivé des teintes symboliques du drapeau tricolore. Le diable se cache donc dans les détails pour la tenue des Bleus, aussi bien chez les hommes que chez les femmes. La chemise dispose par exemple d’une broderie “Artisan de toutes les victoires” à l’arrière, là où la veste contient un message dédié à chaque sportif à l’intérieur du pan avant.

S’adapter pour gagner

Habiller près de 1500 individus, sportifs et encadrants, valides et handicapés, vient aussi avec son lot de surprises et de challenges. Pour la première fois, Berluti s’est appliquée à créer des silhouettes féminines, un exercice suffisamment rare dans son historique d’activités pour être souligné [la dernière fois que la marque a présenté de la femme remonte au défilé automne-hiver 2020, à l’époque où Kris Van Assche occupait la direction artistique, ndlr]. Tailleurs sans manches et jupes portefeuille fluides se sont donc ajoutés à la garde-robe officielle. Autre difficulté de taille : parvenir à s’adapter à tous types de morphologies pour obtenir un rendu homogène et harmonieux. Lors du développement des chaussures, par exemple, où la griffe a dû étendre les gammes de pointures de sa basket Shadow et de son mocassin Lorenzo, du 35 au 56 afin de s’adapter aux pieds des basketteurs. Chaque athlète aura d’ailleurs droit à ses retouches lors d’une série de visites dans les fédérations en amont de l’événement. Certains athlètes paralympiques seront à l’aise pour mettre en avant leur handicap, là où d’autres préféreront le voir s’estomper derrière la tenue. “C’est un élément propre à chacun, précise l’équipe de Berluti, s’il faut retirer la manche d’une chemise ou rallonger un bord de veste, nous le ferons sans problème.” Sur place durant les deux jours J, LVMH a même prévu une équipe spéciale afin d’ajuster et de réparer les derniers petits bobos vestimentaires.

Participer à une cérémonie d’ouverture est en effet loin d’être un moment anodin dans le parcours d’un sportif olympique. “Ce cérémonial lance les Jeux”, explique Brice Guyart, ancien escrimeur et double champion olympique désormais membre du comité organisateur de Paris 2024. “C’est un moment très fort de partage qui te donne de l’énergie et où tout le monde est réuni avant le début des festivités.” Car le chemin vers la victoire (et accessoirement son lot de médailles qui en découle) n’est pas qu’une question de performances physiques. C’est bien connu : le sport, et par conséquent les Jeux, se joue aussi au mental. “Cette année, on organise des cérémonies d’ouverture en dehors du cadre traditionnel qu’est le stade”, poursuit le sportif médaillé à Sydney en 2000 puis à Athènes en 2004. “Il fallait des tenues hors normes capables de représenter les couleurs de la France.” De quoi donner le ton pour l’événement qui se joue à domicile pour la France ? “Il faut marquer le coup pour dire qu’on est chez nous”, ajoute Brice Guyart avec un clin d’œil. “Les premières médailles se gagnent souvent dès la cérémonie d’ouverture, c’est là où on se met en confiance, et il y a un impact sur les autres délégations qui vont voir qu’on est prêts. Et ça, ça peut vraiment faire la différence.”

 


gqmagazine/ MCP, via mediacongo.net
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