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Politique

Porte-parole de l’opposition : un boulevard pour Katumbi ?

2024-06-25
25.06.2024
2024-06-25
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Moïse Katumbi Chapwe

Depuis 2006, l’opposition politique en République démocratique du Congo (RDC) est incapable de bien s’organiser. Même pour se choisir un porte-parole, l’opposition politique est incapable. Très souvent, chacun campe sur sa position et ne facilite la tâche au groupe. Avec ce genre de comportement, le peuple refuse donc de croire que les politiques, surtout ceux de l’opposition, œuvrent pour l’intérêt collectif. 

Les acteurs de l’opposition politiques ont du mal à parler un même langage à ce jour, en ce qui concerne la désignation du porte-parole de l’opposition. Si d’un côté, l’Ensemble pour la République avec à sa tête Moise Katumbi Chapwe estime que la désignation à ce poste doit tenir compte du poids politique, Martin Fayulu, Delly Sessanga et consorts ne voient pas les choses de cet œil-là. Le tandem Fayulu-Sessanga ne se considère donc pas opposants au régime Tshisekedi, étant donné qu’« il n’y a pas eu élection en décembre 2023 ».

Pour le président de l’Ecidé, Martin Fayulu Madidi et le président national d’Evol, Delly Sessanga, le président Tshisekedi a accédé à la magistrature suprême à l’issue d’un braquage électoral et ne peut en aucun cas être considéré comme chef de l’Etat. Par conséquent, ils refusent donc d’être appelés « opposants ». Et de ce fait, ils refusent de participer à la désignation d’un porte-parole de l’opposition. Ils ne se considèrent pas parties prenantes au processus. Ce qui laisse ainsi un grand boulevard au camp Katumbi.

Poids politique

Quant aux autres opposants tels qu’Adolphe Muzito et Augustin Matata Ponyo, parties prenantes au processus, ils sont disposés à s’asseoir autour d’une table avec les autres parties prenantes telles que le camp Katumbi, afin d’échanger sur la question. C’est ici que pourra surgir la question du « poids politique », se basant sur le nombre d’élus dont dispose chaque regroupement politique à l’Assemblée nationale où Ensemble pour la République de Moïse Katumbi et ses mosaïques comptent au total 18 députés nationaux ; 3 députés pour Nouvel Elan d’Adolphe Muzito et 1 député national pour LGD de Matata Ponyo. Si l’on doit tenir compte du nombre de députés nationaux pour mesurer le poids politique de chacun comme il est de coutume, Moïse Katumbi part donc favori et d’office, devra être désigné porte-parole de l’opposition.

Le week-end dernier, le parti politique Envol de Delly Sesanga et Engagement pour la citoyenneté et le développement (Ecidé) présidé par Martin Fayulu, ont exprimé leur opposition à la formation d’un bloc commun autour de la désignation du porte-parole de l’opposition.

Les deux partis politiques ont ainsi réagi à la correspondance que le président d’Ensemble pour la République, Moïse Katumbi, a adressé aux autres partis politiques de l’opposition après la rédaction de la proposition du règlement intérieur dit de l’Opposition.

Dans la correspondance, Moïse Katumbi invite ses pairs à une coalition autour du choix du prochain représentant des partis politiques de l’opposition.

Ecidé de Martin Fayulu rejette la proposition de former un bloc pour la désignation du porte-parole de l’opposition. Pour Martin Fayulu et les siens, cette désignation risque de donner « une légitimité aux institutions issues d’un simulacre d’élections ».

La prise de position de Martin Fayulu est partagée par le parti Envol dirigé par Delly Sessanga. Non représenté au Parlement, Envol se dit non concerné par la démarche proposée par Moïse Katumbi. D’après le porte-parole d’Envol, Rodriguez Amani, la désignation d’un porte-parole de l’opposition « contribue à accompagner un pouvoir issu d’un braquage électoral et nullement à l’exercice démocratique dans le pays ».

Entre-temps, la proposition de Moïse Katumbi, celle de mettre en place un bloc de l’opposition pour la désignation de son porte-parole est soutenue par Leadership et Gouvernance pour le Développement (LGD) de Matata Ponyo et le Nouvel Elan d’Adolphe Muzito. Pour le parti de Matata Ponyo, la démarche proposée par « Ensemble » vise à renforcer l’Opposition politique en République démocratique du Congo (RDC).

Katumbi part favori

Le secrétaire général du Nouvel Elan, Blanchard Mongomba estime pour sa part qu’il était important de se mettre ensemble afin d’harmoniser les vues autour de cette structure de l’opposition. Ensemble, LGD et Nouvel Elan comptent saisir, dans les jours avenirs, le président de l’Assemblée nationale en vue de la désignation du porte-parole de l’Opposition.

« Ensemble pour la République étant le groupe le plus important par rapport à nous tous qui sommes au niveau de l’Assemblée nationale, avait pris l’initiative de proposer un avant-projet et cet avant-projet a subi des amendements de la part du Nouvel Élan. On a apporté des amendements, des observations…. Ce qui a mené à la réunion d’hier. Nous avons tenu une réunion avec eux pour l’harmonisation de ces observations ou de ces amendements. A ce stade, nous sommes en train de finaliser de part et d’autre pour utiliser les termes identiques, de manière à passer dans le bref délai d’abord à l’adoption du règlement intérieur et puis au vote du porte-parole avant de saisir le bureau de l’Assemblée nationale pour faciliter la modération », a indiqué Blanchard Mongomba.


Blanchard Mongomba, Secrétaire général du Nouvel Elan

Et d’ajouter : « Au niveau interne, en termes de délai, je crois qu’il est question de finaliser les dernières observations. Dès la semaine prochaine, le règlement sera prêt, puisqu’en ce qui concerne nos amendements, il y a quelque deux ou trois dispositions qui ont fait l’objet du débat entre Ensemble pour la République et Nouvel Élan. Mais sur le plan des principes, on est d’accord ».

Depuis l’adoption de la constitution du 18 février 2006, l’opposition politique congolaise peine à se choisir un porte-parole pourtant prévu par la loi.

Au regard de l’article 19 de la loi n° 07/008 du 04 décembre 2007 portant statut de l’opposition politique, le porte-parole de l’opposition politique doit être choisi dans les trente jours qui suivent l’investiture du gouvernement. Si l’on considère le fait que le gouvernement Suminwa a été investi depuis le 12 juin 2024. Si l’on s’en tient à la rigueur de la loi, il faudra que le porte-parole soit désigné au plus tard le 12 juillet 2024.

 


Le Potentiel / MCP, via mediacongo.net
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