Economie
Seule société de transport en commun dont dispose l’Etat dans le domaine, Transco peine à remplir sa mission. Parmi les causes, le manque de subvention de l’Etat. Cobil, partenaire pétrolier de l’Etat qui approvisionnait les bus Transco en carburant, a capitulé. La société réclame le paiement de plus de 6 millions USD de créances auprès du gouvernement avant de continuer. La pauvre population n’a donc plus d’autre solution que de parcourir des longs trajets à pied. Pathétique.
La société de transport au Congo (Transco) vit peut-être ses derniers instants. Cette société de l’État congolais sous tutelle du ministère des Transports ne sait pas bien fonctionner depuis quelques mois, faute des moyens de survie. Tous ses bus, ou presque, sont immobilisés faute de fuel, pièces de rechange et subventions de l’État-propriétaire. Dans ses conditions, les responsables de cette entreprise publique ne savent rien faire. Entre temps, l’absence des bus Transco sur les artères de Kinshasa créé un sérieux problème de déplacement des populations kinoises.
Si dans la capitale (siège des institutions) la situation est celle qu’elle est, il faut imaginer le pire dans l’arrière-pays.
Salon le directeur général de Transco, Cyprien Mbere, les sociétés pétrolières partenaires de l’État qui devaient approvisionner l’entreprise en carburant ne peuvent continuer au motif que le gouvernement s’illustre par l’insolvabilité qui ne leur permet de remplir leur part de contrat.
« Il n’y a pas une seule goutte de mazout à Transco. La société Cobil qui l’approvisionne en carburant exige plus de 6 millions de dollars américains, soit 6,5 millions USD », a déclaré Cyprien Mbere dans une récente sortie médiatique.
Cyprien Mbere affirme avoir saisi toutes les autorités concernées, mais sans suite pendant que le président de la République avait déjà donné les injonctions.
« Le chef de l’Etat a déjà donné des instructions fermes pour que la situation soit décantée. Je ne sais pas si le blocage se trouve à quel niveau », s’est-il interrogé.
L’Etat tâtonne
Seule société de l’État dans le domaine de transport en commun, Transco peine à bien remplir sa mission. Depuis sa création en 2013, le coût du billet n’a jamais été revu à la hausse, étant donné que la mise en circulation de ses bus revêt un caractère social. Selon le contrat conclu avec le gouvernement, ce dernier a l’obligation de combler le manque à gagner subi par Transco. Malheureusement, il n’en est pas le cas.
« Nous ne pouvons pas comprendre que l’État congolais décide volontairement la disparition d’une entreprise qu’il a lui-même créé au prix d’énormes sacrifices. À scruter de très près, c’est comme si le gouvernement veut une chose et son contraire. Comment peut-on demander à Transco d’assurer les mouvements des populations pendant qu’on ne met pas des moyens à sa disposition ? Lorsque l’État ne veut pas donner les moyens à Transco, il programme sa faillite. Il est donc nécessaire que les uns et les autres prennent conscience et permettent à Transco de mieux remplir sa part de contrat », s’est plaint un cadre de Transco sous le sceau de l’anonymat.
Au moment où le gouvernement s’emploie à créer des emplois en faveur des filles et fils de la République démocratique du Congo, il est inconcevable que ce même gouvernement tue les quelques entreprises dont il dispose, augmentant ainsi le nombre des chômeurs.
Le ministre ayant les transports dans ses attributions doit, en tant que manager, s’impliquer totalement pour qu’une issue soit rapidement trouvé à cette situation afin de ne pas envenimer la situation.
Rien ne marche
Il faut noter que dans le domaine des transports en RDC, toutes les sociétés de l’État brillent par l’inefficacité. Dans le domaine de chemins de fer, L’Office national de transport (Onatra) peine à remettre les wagons sur les rails. Les agents actifs de cette société de l’État congolais accusent des dizaines de mois d’impaiement. La situation est presque la même à la SNCC (Société nationale de chemin de fer du Congo) dont le siège se trouve à Lubumbashi (Haut Katanga).
Dans le domaine aérien, la seule compagnie de l’État, en l’occurrence Congo Airways est agonissant. La thérapie de choc qu’il lui faut n’est toujours pas administrée. Conséquences, la quasi-totalité d’avions du Congo Airways sont cloués au sol.
Les domaines fluvial et lacustre ne sont pas bien exploités par l’Etat. Le gouvernement congolais ne dispose même pas d’une simple pirogue. Les quelques bateaux de l’Onatra qui reliaient la capitale aux provinces sont en panne depuis des années.
Face à un tel tableau, le gouvernement Suminwa dont le programme était validé il y a quelques jours au Parlement, a du pain sur la planche. Jean-Pierre Bemba Gombo, nouveau ministre des Transports, doit impérativement proposer des solutions au niveau du Conseil des ministres afin qu’une solution rapide soit vite trouvée. Sinon, le gouvernement que dirige la première ministre Judith Suminwa ne va constater qu’une descente aux enfers alors que le peuple Congolais fonde un très grand espoir à l’équipe gouvernementale.
Le président Félix Tshisekedi, garant du bon fonctionnement des institutions, doit taper du poing sur la table, étant donné que son deuxième et dernier mandat était placé sous le signe de résolution des problèmes auxquels font face les Congolais dans tous les domaines.
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