Alors que je descendais du bus de transco hier mardi au niveau de l’arrêt chancellerie, j’aperçois à coté une ambiance inhabituelle devant le bâtiment abritant le ministère d’Etat au Budget où une foule de gens était rassemblée en train de chanter brandissant une banderole à travers laquelle on peut lire : «les médecins réclament leur prime de risque» .
Curiosité journalistique oblige, je me suis approché de la foule pour savoir qui sont ces gens- là et qu’est-ce qu’ils revendiquent. Déjà l’idée me venait en tête pour dire qu’il peut s’agir des corps médicaux car parmi eux, il y avait certains qui ont porté leur blouse blanche.
Renseignement pris, une source proche m’a confirmé qu’il s’agit bel et bien de médecins qui organisent le sit-in pour réclamer leur prime de risque. Tous ces médecins, a-t-on appris, sont venus de différentes formations hospitalières notamment de clinique Ngaliema, des cliniques universitaires de Kinshasa, de sanatorium, de clinique kinoise et autres.
Dans leur cahier de charges, ils réclament encore d’être alignés au même titre que d’autres médecins qui bénéficient déjà du salaire de l’Etat. Car ils disent avoir presté pendant plusieurs années sans bénéficier d’aucune prime de la part de l’Etat.
Mais au moment où nous mettons sous presse cette information, une délégation des médecins a été reçue par le cabinet du ministre d’Etat en charge de Budget pour débattre de la question. Nous espérons qu’à l’issue de cette rencontre, une suite favorable leur sera réservée.
Rappelons que ce sit-in n’est pas le premier du genre, le premier a été organisé au mois de juillet au même endroit avec les mêmes revendications. A en croire, certaines sources, un accord a été trouvé après de longues discussions avec le ministère du Budget.
Mais l’opinion s’étonne de voir qu’hier encore un nouveau sit-in a été organisé par les mêmes nouvelles unités qui ont presté des années durant sans toucher ni prime ni salaire. N’ont-ils pas encore obtenu gain de cause ? N’ont-ils pas encore trouvé un terrain d’entente ? Ce sont là des questions qui restent suspendues sur toutes les lèvres.