La dernière audience du procès en appel de Floribert Chebeya a eu lieu lundi 31 août. Floribert Chebeya, militant des droits de l’homme, a été retrouvé mort dans sa voiture le 1er juin 2010 après avoir été convoqué au siège de l’Inspection générale de la police pour y rencontrer le général Numbi qui en était le chef. Les proches du militant des droits de l’homme et de son chauffeur Fidèle Bazana, dont le corps n’a jamais été retrouvé, attendent maintenant le verdict de la Haute cour militaire de Kinshasa d’ici une quinzaine de jours.
Si au cours de ce procès en appel le ministère public a requis à nouveau la prison à perpétuité pour les cinq policiers qui étaient rejugés, les parties civiles déplorent que ce deuxième procès n’ait pas permis d’entendre le général Numbi. Le chef de la police à l’époque aura été comme en première instance, le grand absent du procès alors qu’il est considéré par les familles comme le suspect numéro 1.
Les proches des victimes espéraient que le général Numbi passe du statut de simple témoin à celui de prévenu, mais cela n’a pas été le cas. Le général Numbi n’a finalement pas été appelé à comparaître malgré les deux plaintes qui le visent nommément. Pour la justice, rien d’étonnant, car le rôle du procès en appel n’était que d’évaluer le travail du juge en première instance et non pas d’inculper de nouvelles personnes.