Stratégies
mediacongo.net vous fait découvrir un homme de terrain, terrain au sens propre du mot. Il s'agit d'Alain NDONA, agronome de formation et de profession. Né vers le début des années 70 à Bulungu dans la province de Bandundu, Alain entame les études de Techniques vétérinaires(ITAV) dans le Bandundu. Il décide ensuite de parfaire ses connaissances à l'Université de Kinshasa de 1993 à 2000. Il en sortira avec un diplôme d'ingénieur Agronome en Phytotechnie. Il estime qu'à l'issue de ce parcours accadémique qu'il a été " formé aux technologies nouvelles qui ont fait de lui une tête bien plaine et faite utile à la reconstruction de notre cher et beau pays ". Une affirmation que d'aucuns mettraient en doute, connaissant la dégradation du système enseignement congolais.
Né des parents démunis, Alain n'avait pas beaucoup de choix, il comprend très tôt que le chemin de la vie est faite des défis dont seule une volonté et une détermination est capable de relever. Loin des rêves irréalisables, le jeune homme utilise ses capacités intellectuelles pour s'investir dans le " concret ". C'est ainsi qu'il va s'illustrer dans la promotion de la technologie " Vétiver ".
Champion de la lutte antiérosive
Alain ne cesse de saisir les opportunités de mieux faire son travail aux fins de contribuer à l'amélioration des conditions de vie des congolais. Et y croyant, il lâche avec sourire et assurance " N'imaginez jamais que l'on peut parler de moi sans mon propre effort. Il faut bosser dur car tant sur le plan national qu'international ma compétence pourra être sollicitée par les organismes tant publics que privés.
Alain est vite remarqué par ses professeurs qui le retiennent assistant
à la Faculté des Sciences Agronomiques pour approfondir ses recherches.
Il s'illustre dans le domaine de la promotion de la technologie du " vétiver
" et ses applications pour la protection des ouvrages de génie civile
et de la lutte antiérosive.
Il est certes convaincu que le diplôme d'ingénieur est plus du
terrain dans les chantiers que dans les bureaux comme administratif. Descendre
dans les égouts, toucher des ordures c'est comprendre sa mission sur
terrain et sans atermoiement il peut passer du chantier au bureau pour des réunions
avec ses partenaires.
Responsable à 33 ans du projet CLIFS, sur financement USAID, Alain travaille
dans la lutte antiérosive à Kikwit (province du Bandundu) où
il combat efficacement les grands ravins qui menaçaient cette ville.
Il a à son actif, l'organisation de plusieurs ateliers de formation et
de vulgarisation de technologie " Vétiver " au près
des ingénieurs civils des Travaux Public et de la Coopération
Technique Belge(CTB).
Sollicité par l'entreprise française SOGEASATOM, Alain NDONA
a offert à cette firme d'énormes services de consultance dans
la protection des talus et des remblais des routes avec la technologie Vétiver,
de Kenge à Masimanimba sur la nationale N°1. Coordonnateur National
de " The Vétiver Network International (TVNI)" dans le projet
CLIFS, il assumera cette charge durant toute l'existence du projet. Alain, a
aussi été Conseiller technique au projet américain IRM
et consultant pour la lutte antiérosive par technologie Vétiver
à SOGEASATOM puis à EGIS-BCEOM International.
Fort de son expérience et encouragé par des résultats positifs,
Alain NDONA est désormais Consultant et point focal du Réseau
International TVNI en RDC.
Situant le secret de la réussite dans l'abnégation et l'effort
personnel doublé du savoir faire et de l'amour de ce que l'on cherche,
l'ingénieur NDONA encourage les jeunes de la RDC et les étudiants
en particulier, à cultiver la curiosité intellectuelle, les relations
avec les autres et l'esprit d'ouverture afin d'innover dans un Congo en pleine
reconstruction.
Le vétiver, une aubaine
Les vétivers sont des plantes de la famille des Poaceae (Graminées). La plante se présente sous forme de grandes touffes vertes, dont la racine, se développant verticalement, peut atteindre des profondeurs allant jusqu'à trois mètres.C'est surtout cette racine que les Européens connaissent.
Après distillation, la racine de vétiver fournit une essence résineuse très épaisse utilisée en parfumerie. L'essence de vétiver appartient à la famille olfactive des boisés. C'est une essence à la saveur fine et complexe : boisée, aromatique, verte, quelquefois légèrement fumée. Le vétiver est principalement utilisé dans les parfums masculins, plus rarement dans les parfums féminins. Un parfum de Guerlain s'appelle Vétiver).
Mais le vétiver a d'autres usages, sans doute bien plus importants que la parfumerie. Les agriculteurs du sud de l'Inde et du Nigeria le plantent pour délimiter leurs parcelles, et on s'est aperçu depuis quelques années que cette pratique était en fait très utile pour empêcher l'érosion des sols. Les haies de vétiver permettent également aux sols de conserver leur humidité, stabilisent les digues, réhabilitent les terrains vagues et peuvent même empêcher la pollution des ressources naturelles. Très peu cher, résistant à la plupart des maladies, le vétiver peut être planté y compris dans les terrains peu humides, contrairement à ce que l'on croyait auparavant. C'est pourquoi un réseau a été créé en 1989 pour informer et aider les agriculteurs et les gouvernements d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine, ainsi que les ONG, afin de développer la plantation de haies de vétiver.
Le vétiver permet aussi d'obtenir à peu de frais du chaume et
de la paille, et peut aussi servir d'aliment pour les bestiaux. Ses racines
ont en outre des propriétés médicinales, notamment dans
le traitement de certaines affections de peau. Comme elles contiennent des insecticides
naturels (les terpènes), de petits fagots faits avec ces racines peuvent
être utilisés pour combattre les mites.
Pour contacter Alain Ndona: alinondona@yahoo.fr
Formation et vulgarisation de la technologie vétiver auprès des ingénieurs civils et des TP de la CTB (Coopération Technique Belge) à Kikwit dans la province de Bandundu(2005) | ||
Démonstration de la technologie
vétiver pour la lutte anti érosive dans la ville de Kikwit,
province de Bandundu |
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Ravin de l'ITPK pendant la lutte antiérosive par la technologie vétiver |
Ravin de l'ITPK après les travaux |
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Ravin de l'ITPK 2 mois plus tard |
Ravin de l'ITPK 12 mois plus tard |
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Ravin Kagua à Kikwit pendant la lutte antiérosive par la technologie vétiver |
Ravin Kagua 12 mois plus tard |
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Talus de la RN1 au niveau de Konzi avant protection |
Talus de la RN1 au niveau de Konzi 4 mois après protection par la technologie vétiver |
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Remblai de la RN1 au niveau de Masamuna avant la protection |
Remblai de la RN1 au niveau de Masamuna 2 mois après protection avec la technologie vétiver |
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Les racines de vétiver: plus de 2m |
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