Société
Les Forces armées zaïroises (FAZ) auraient totalisé, ce 17 novembre 2021, 60 ans d'existence, si le maréchal Mobutu était encore au pouvoir.
Sous la deuxième république donc, le 17 novembre était considéré comme la date anniversaire de la Constitution de l’armée nationale congolaise.
Depuis l’année 1961 jusqu’à la chute du président Mobutu en mai 1997, cette journée fériée était fêtée avec faste.
Ces Forces armées zaïroises (FAZ) ont marqué leur histoire du temps de Mobutu. Elles ont participé avec brio à plusieurs batailles au Soudan, au Tchad, au Rwanda… faisant d’elles l’une de meilleures armées des années 1980 en Afrique.
Leur État-major général était basé à Kinshasa, et comprenait la Force Terrestre, la Force Aérienne, la Force Navale ainsi que la Gendarmerie Nationale (avec rôle de police territoriale et mobile), un corps logistique et des services et organismes communs et d’appui.
Les unités qui les composaient étaient les suivantes : la gendarmerie nationale, calquée sur le modèle belge. Elle comprenait 25.000 à 30.000 hommes. C’est elle qui avait remplacé, en 1972, l’ancienne Police Nationale dissoute par Mobutu; la Garde civile (GACI), mise sur pied en 1984 avec pour mission essentielle l’anti-terrorisme et la protection des frontières nationales. Elle était une force de police paramilitaire, forte de 10.000 hommes bien équipés, entraînés et entretenus. Elle possédait en son sein deux unités d’élite particulièrement spécialisées dans les répressions de manifestants.
Il s'agit des Forces d’Intervention Rapide (FIR) et les Forces d’Interventions Spéciales (FIS); la Division Spéciale Présidentielle (DSP), créditée de 15.000 hommes et parfois considérée comme une armée dans l’armée, car bras droit fidèle au maréchal Mobutu. Ses éléments étaient formés par des instructeurs israéliens; la Division Kamanyola, forte de 12.000 hommes (soit 3 brigades), considérée par Mobutu comme la meilleure unité de l’armée zaïroise tant sur le plan de la formation que du matériel mis à sa disposition. Elle était affectée/basée en permanence au Shaba/Katanga, mais avait aussi des éléments à Kinshasa, répartis sur 2 camps : une moitié dans le domaine présidentiel de Kibomango, et l’autre moitié au camp Tshatshi; la 31e Brigade Parachutiste, avec ses 3 bataillons de parachutistes (et un bataillon de soutien).
Cette brigade aéroportée disposait d’un de meilleurs taux de disponibilité de la Force Terrestre. Ses éléments, formés par les Français, étaient stationnés à l’aéroport de N’Djili, au Centre d’Entraînement des Troupes Aéroportées (CETA); la 41e Brigade Commando qui comptait trois bataillons spécialisés dans la contre-insurrection et opérait uniquement dans l’Est du pays. Elle était stationnée à Kisangani. Ses unités avaient été formées par des instructeurs chinois; la 1ère Brigade Blindée. Idem à la précédente, elle a bénéficié de la coopération militaire et de l’instruction chinoise. Elle disposait principalement des milliers de chars chinois Type-62 équipés d’un canon de 85 mm et d’un poids de 21 tonnes. Elle était casernée à Mbanza-Ngungu (à 120 kilomètres au sud-ouest de Kinshasa dans le Kongo Central); la 21e Brigade d’Infanterie "Léopard" : très peu d’informations filtraient sur cette unité d’élite dont les éléments étaient appelés "Hiboux".
Chaque 17 novembre, un défilé militaire était organisé à Kinshasa, occasion pour le maréchal de démontrer sa force militaire à l'opinion tant nationale qu'internationale.
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