Une mission scientifique sur le dioxyde de carbone et de méthane déversés par la rivière Kasaï et ses affluents dans le fleuve Congo

Contacté par l’ACP, le professeur Alberto a indiqué que ces études  menées pendant trois semaines en collaboration avec le Centre régional d’études nucléaires de Kinshasa (CREN-K) dans les différents endroits le long de cette rivière entre le territoire de Kwamouth et la ville d’Ilebo portent sur la chimie et la biologie de l’eau.

Les matières organiques carbonées qui se trouvent dans la végétation sont continuellement versées par les eaux de pluie dans les rivières où, a-t-il expliqué, une partie est stockée tandis qu’une autre redevient à sa forme originelle de carbone et de méthane après sa décomposition par les bactéries, avant d’être émise dans l’atmosphère avec un rôle nocif d’effets de serre.  Le méthane a un pouvoir de réchauffement climatique plus important que le carbone, a-t-il relevé, soulignant qu’ «  heureusement il est moins produit et peu émis dans l’atmosphère par rapport au carbone ».

La finalité de ces études, a dit M. Alberto  est de comprendre la capacité de stockage et d’émission de dioxyde de carbone et de méthane du fleuve Congo et d’améliorer les estimations actuelles de cette capacité afin de doter la RDC d’une banque des données fiables et de lui permettre de présenter désormais au monde ses capacités réelles de stockage et d’émission de ces deux substances, dans les rencontres internationales sur la problématique de réchauffement climatique.

Les rivières Kasaï, Ubangi et Ruki sont les trois grands affluents du fleuve Congo, deuxième fleuve au monde en termes de débits après l’Amazonie en Amérique du sud, a-t-il enchaîné, avant d’annoncer que les mêmes études ont déjà été menées sur les bassins versants des rivières Ubangi et Ruki ainsi que dans la partie navigable du fleuve Congo entre Kinshasa et Kisangani.

Le CREN-K s’est engagé à prélever tous les quinze jours les échantillons sur la rivière Kasaï au cours de l’année 2015 et les résultats qui seront obtenus permettront la comparaison des variations pendant la saison des pluies, la petite et la grande saisons sèche, a-t-il ajouté.