Afrique
Il dirige le Rwanda depuis 2000. Actuellement en exercice de son 3è mandat, remporté aux élections de 2017, où il a obtenu 99 % des voix, Paul Kagame a déclaré selon Bloomberg, cité par Africanews, qu’il veut personnellement céder la place aux autres. Il estime en effet qu’on ne peut pas réaliser à la tête de son pays pendant son dernier mandat, ce qu’on a pas pu faire pendant son premier.
Le dirigeant rwandais a fait cette confidence dans le cadre du récent sommet à Doha, une rencontre de haut niveau à laquelle il avait pris part.
Interrogé sur une éventuelle candidature aux élections de 2024, Paul Kagame avait répondu en ces termes : « Très probablement non. Je veux avoir un peu de répit, mais compte tenu de la situation actuelle et de ce qu’elle a été dans le passé, j’ai pris une décision qui me concerne personnellement, à savoir que cela ne se produira pas la prochaine fois. »
Paul Kagamé a affirmé de façon catégorique qu’il ne briguera pas un mandat de plus. Et de laisser entendre que seul le pouvoir divin est éternel. « On ne peut pas réaliser à la tête de son pays pendant son dernier mandat, ce qu’on a pas pu faire pendant son premier mandat. Il faut savoir partir à temps », déclare-t-il.
Revenant sur sa durée à la tête de la magistrature suprême de son pays pendant dix-neuf bonnes années, Paul Kagamé de renseigner que c’est parce que tout simplement il avait trouvé un pays ingouvernable, une nation qui était sans sou et qu’il a trouvé des cadavres qui jonchaient le sol partout dans son pays. Il affirme en outre que les caisses de l’Etat étaient complètement vides au point qu’il lui arrivait de payer ses ministres avec de la nourriture. Ces derniers connaissant la situation qui prévalait, avaient accepté de prendre cette nourriture, précisera-t-il.
« Il me fallait mettre de l’ordre dans ce pays à feu et à sang. Ce qui n’avait pas du tout été facile pour moi et mon gouvernement. Dans un pays qui était complètement en désordre et qui a vécu une histoire douloureuse. On a fait ce qu’on a pu », précisera-t-il avant de laisser entendre qu’aujourd’hui son pays étant sur les rails de l’émergence, il est temps qu’il cède le fauteuil aux citoyens rwandais.
Une belle leçon qui ne plaira sûrement pas à certains chefs d’Etat qui sont tentés de changer leur constitution pour un troisième mandat. Parmi ces pays qui sont aujourd’hui dans ce lot, se trouvent en bonne place la Gambie, le Sénégal, la Guinée, la Côte d’Ivoire entre autres. Pour la Gambie, le Président Adama Barro avait pourtant dit haut et fort qu’il n’allait pas faire plus de trois ans à la tête de son pays. Mais voilà, aujourd’hui son peuple est surpris par son ambition de s’éterniser au pouvoir. Ce sont donc des milliers de Gambiens qui manifestent au quotidien dans les rues pour exiger son départ. Une situation similaire à celle qui se passe en Guinée où plus d’une trentaine de morts ont été dénombrées à cause de l’idée agitée pour le mandat de trop que voudrait briguer Alpha Condé. Non loin de chez nous, en Côte d’ Ivoire, c’est le président Alassane Ouattara qui, en fin de mandat, tente également de s’accrocher.
Néanmoins, un référendum controversé en 2015 avait pourtant permis au président rwandais en exercice de lever la limite constitutionnelle de deux mandats, lui donnant ainsi la possibilité de se présenter en 2017. Ainsi, lorsque le mandat actuel de sept ans prendra fin, il pourrait encore briguer deux autres mandats de cinq ans, conformément à la Constitution.
Toutefois, déjà en 2017, dans une interview accordée à Jeune Afrique, Paul Kagame avait soutenu que le Rwanda pourrait prospérer même en son absence, en réponse à la question de savoir s’il se présentera ou non aux élections après 2017.
M. Kagame est cependant critiqué par les groupes de défense des droits humains qui l’accusent de violations généralisées, de musellement des médias indépendants et de répression de l’opposition politique. Il nie avoir commis des actes répréhensibles.
Le code à 7 caractères (précédé de « @ ») à côté du Nom est le Code MediaCongo de l’utilisateur. Par exemple « Jeanne243 @AB25CDF ». Ce code est unique à chaque utilisateur. Il permet de différencier les utilisateurs.
Réagir
Réagir
Les plus commentés
Société Justice : Constant Mutamba annonce l'ouverture, ce mercredi, d'un procès public contre Corneille Nangaa et ses complices
23.07.2024, 11 commentairesSociété Judith Suminwa aux membres du gouvernement : « Nous devons bannir l’exposition d’une vie ostentatoire, d’un luxe isolent »
22.07.2024, 10 commentairesReligion « Désormais aucune association confessionnelle ne peut s’installer dans un rayon de 500 mètres par rapport à une autre », ( Constant Mutamba)
21.07.2024, 7 commentairesPolitique "L'image du chef de l'État est ternie par les détournements à répétition" (Steve Mbikayi)
23.07.2024, 6 commentairesOnt commenté cet article
Ils nous font confiance