Au delà de nos frontières King Bell, le pont artistique entre la RDC et l’Australie

Ils sont nombreux, ces artistes congolais qui vivent loin de la mère patrie. King Bell est l’un d’eux. Ce musicien qui évolue actuellement en Australie, exporte avec aisance la culture congolaise dans sa diversité dans ce vaste pays de l’Océanie. Son orchestre Soukous Ba Congo, où l’on retrouve un meeting pop des nationalités, berce le public dans le Wold music et sonorités africaines. Dans un entretien via internet, il présente son orchestre et son cursus artistique élogieux.

Ce natif de la ville de Kinshasa vers les années 60, a vu sa carrière musicale prendre corps en Angola quand il a quitté le Zaïre de l’époque pour aller s’installer au pays d’Edouardo dos Santos. Sur place en Angola, il a évolué comme chanteur, danseur et percussionniste dans le Ballet National d’Angola. Vers les années 80, souligne t-il, il va se décider de plier bagages pour immigrer à Rio de Janeiro.

Au Brésil, deux ans durant, il va développer le sens d’appréhension de l’art d’Orphée en mettant plus l’accent sur les danses traditionnelles « cadomble » en compagnie des amis brésiliens. Issu de l’union de Monsieur Kobo Sebastiaô et de Madame Nvunzi Helena, King Bell débarque en Australie vers les années 80, et commence à jouer dans un orchestre de Wold music sud africain, « Majube ».

Soukous Ba Congo pour une identité connue

C’est vers la fin des années 80 que cet artiste congolais va créer son premier groupe musical qu’il va nommer « Tingoma ». Dans ce groupe, il va prester tour à tour avec des grands africains tels que Youssou Ndour, Mori Kante, Mayutela Queens, Johnny Fanhaman, Diesel, Kathe Ceberano,… 16 années plus tard, le nom de Tingoma cédera la place à celui de Soukous Ba Congo, qui demeure jusqu’à ce jour. « Nous avons choisi le nom de Soukous Ba Congo, pour vite s’identifier aux yeux du monde que nous sommes congolais », a-t-il rassuré.

Avec cette nouvelle nomenclature, Soukous Ba Congo a eu à accompagner sur scène des artistes de renom tels que Papa Wemba, Christine Anu, Alpha Blondy,… d’une scène à une autre, jaunes, blancs, noirs, Soukous Ba Congo va convaincre les cœurs et les âmes des mélomanes australiens. Des festivaliers seront aussi séduits par le charme de la musique produite par cet orchestre composé de quatre congolais, quatre australiens, un anglais et un allemand.

Parlant de Papa Wemba spécialement, il a tenu à signaler que « j’étais allé représenter Soukous Ba Congo dans au Festival WOMANADELAIDE en février 2001, et j’ai accompagné Papa Wemba, vu que ce dernier n’avait pas de batteur. Je l’ai fait parce qu’il est mon frère congolais. Mais jamais, on a fait une chanson ou un album ensemble ».

Basant sa thématique sur les réalités traditionnelles de l’Afrique, les sociétés actuelles et l’amour, Soukous Ba Congo remporte en 2003 le trophée du Wold Music Award. Et Nombreuses seront les grandes rencontres artistiques du monde qui vont connaitre la force d’attraction de ce Soukous Ba Congo, il s’agit notamment de Mandela CUP (Rugby Wold cup) au mois de juillet 2000 ; Festival WOMANADELAIDE février 2001 avec Papa Wemba, Melbourne Hammer Hall en 2002 ; Port Fairry International Music Festival depuis le mois de mars 2000 jusqu’en 2013. Et aussi du Festival Werribee Rang ZOO, où il y participe depuis 1998. L’on note également sa participation au mois de février 2014 dernier.