Beni : marche étouffée, activités au ralenti

Les activités ont tourné au ralenti en ville de Beni, toute la journée du lundi 10 avril 2017, à cause de la marche annoncée par le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement.

Manifestation étouffée par les services de sécurité, elle avait drainé des dizaines de manifestants sur le boulevard Nyamwisi.

Dès la matinée, plusieurs boutiques sont restées fermées. A la suite de la tentative d'entamer la marche, deux personnes leaders, dont le président de la Dynamique de l'opposition, Kizerbo Watevwa, ont été interpellées par la police avant d'être relâchées. Un autre manifestant a été blessé lors de la charge des éléments de la police. C'est aux coups des bombes à gaz lacrymogènes que les manifestants ont été dispersés.

Dénonçant ce comportement des forces de la police, Christophe Saiba, coordonnateur de l'opposition à Beni a rappelé que la constitution ne parle pas d'une demande de l'autorisation de manifester mais plutôt d'information. « Chose que nous avons respectée...», a-t-il ajouté.

Le commandant de la police en ville de Beni, le colonel Jean-Félix Safari, a pour sa part martelé que la marche a été interdite par les autorités. « Personne ne peut se retrouver sur le boulevard pour une marche politique », a-t-il conclu.

Rappelons que dès le matin de lundi, il y a eu contradiction entre les organisateurs de la marche et le maire de Beni à travers des médias locaux.