Provinces
dimanche 27 novembre au soir, à Luhanga, dans le Nord-Kivu, une trentaine de civils a été massacrée. Les victimes vivaient dans un camp de déplacés, majoritairement Hutus. L’opération est attribuée aux Maï-Maï Mazembe, une milice d’autodéfense devenue groupe armé, hostile à cette communauté.
Ces derniers mois, les attaques menées par des groupes d'hommes armés contre des Hutus se sont multipliées. Joint par RFI, Célestin Vunabandi, président du caucus des députés Hutus à l’Assemblée, dénonce une instrumentalisation à des fins politiques.
« Il y a une forme de nettoyage qui est opérée, notamment dans le sud de Lubero et même dans une partie de Walikale. C’est un phénomène qui a été constaté depuis environ un an, justement parce qu’il y a un certain nombre de politiciens, en mal de positionnement, qui essayent d’instrumentaliser les populations, à travers de milices ethniques qui s’en prennent aux communautés Hutus, dans ces espaces de la RDC », a-t-il déclaré.
Pas besoin que des milices ethniques pour combattre les FDLR.
L'ex-Ministre du Plan, et ancien élu de Rutshuru, Célestin Vunabandi
Célestin Vunabandi affirme que ces attaques n’ont donc rien à voir avec les combats qui sont menés contre les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).
« Les combats qui sont menés contre les FDLR sont des combats qui doivent être menés par l’armée gouvernementale. On n’a pas besoin que des milices ethniques se constituent pour combattre les FDLR.
Donc, pour moi, c’est un prétexte et la vérité c’est que tout simplement des milices ont été constituées justement pour faire ce que nous avons compris comme étant du nettoyage ethnique. Et tout ceci à la veille des échéances électorales parce qu’il y a un certain nombre de politiciens qui croient, justement à travers ce genre d’opérations malheureuses, se retrouver au cours des prochaines échéances politiques », a ajouté ce responsable politique de la communauté Hutu .
« Pas de nettoyage ethnique »
Joint par RFI, Julien Paluku, gouverneur de la province du Nord-Kivu dément cette version de nettoyage ethnique. Pour lui, ces attaques ne doivent pas servir à monter des communautés les unes contre les autres.
« Ce qui s’est passé à Luhanga, c’est qu’un groupe armé qui s’appelle "Mazembe" s’est attaqué à une position militaire et, au même moment, s’est aussi attaqué à une population dans cette localité où il y a eu une trentaine de morts. Il ne s’agit donc pas d’une population qui veut s’attaquer à une autre population. Je voudrais rectifier cela pour que les gens ne puissent pas chercher à opposer une population contre une autre population », a déclaré le gouverneur du Nord-Kivu.
A la question de savoir s’il excluait donc que les motivations de ce groupe armé puissent être ethniques, dirigées contre les Hutus, Julien Paluku ajoute des précisions.
« Ce que j’exclus, ce sont les allégations selon lesquelles une catégorie de population, essentiellement Nande se serait mobilisée pour s’attaquer à la population essentiellement hutu. C’est cette version que je voudrais rejeter tout de suite », a ajouté Julien Paluku, gouverneur de la province du Nord-Kivu.
En tout état de cause, il promet une enquête et des sanctions.
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Luofu, territoire de Lubero (Nord-Kivu), Des civils se rendent dans leurs lieux d'accueil après avoir passé la journée à travailler dans les champs établis autour des villages qu'ils ont fuis. (© MONUSCO/Abel Kavanagh)