Politique
« Le dialogue est incontournable pour éviter les risques de rechute dans une instabilité politique et le recours à la violence » en RDC, a déclaré jeudi 14 juillet le chef de la Monusco au cours d’une conférence de presse à Kinshasa.
Le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU a fait savoir que pour les Nations unies, « seul un dialogue inclusif et crédible entre les parties prenantes congolaises permettrait de désamorcer les tensions actuelles, surmonter l'impasse électorale et prévenir la violence ».
Maman Sidikou a rappelé l’inquiétude exprimée devant le Conseil de sécurité par le vice-secrétaire général des Nations unies, Jan Eliasson, face à la montée des tensions à l'approche des échéances électorales en RDC.
M. Sidikou a aussi évoqué la mise en place du groupe de soutien à la facilitation du dialogue en RDC, qui a rencontré la semaine passée des opposants congolais à Bruxelles.
« Je voudrais saisir cette occasion pour réitérer les appels incessants de la communauté internationale, notamment le Conseil de sécurité des Nations-Unies, l'Union africaine, l'Union européenne et l'Organisation internationale de la francophonie (OIF), invitant les acteurs congolais à travailler avec M. Edem Kodjo pour débloquer l’impasse autour du processus électoral », a-t-il fait savoir, ajoutant que « selon toute vraisemblance », les élections « ne pourront pas se tenir en novembre de cette année ».
Pour le chef de la MONUSCO, « toute action, toute initiative ou même toute perception d’atteinte aux droits constitutionnels des Congolais ne feront qu’alimenter davantage les tensions ».
« C’est la raison pour laquelle que je ne cesse d’encourager les autorités congolaises de prendre des mesures pour décrisper la situation actuelle », a-t-il déclaré.
« Dans le même ordre d’idées, j’ai toujours encouragé les leaders des divers plateformes et partis d’opposition à faire preuve de responsabilité dans l’exercice des droits et libertés de manière à ne pas attiser les tensions qui pourraient plonger le pays dans une violence aux conséquences désastreuses », a poursuivi le chef de la MONUSCO.
Le chef de l’Etat congolais a annoncé depuis l’année passée la tenue d’un dialogue pour permettre la tenue d’élections « crédibles » et « apaisées ».
Mais la tenue de cette rencontre ne fait pas l’unanimité au sein de la classe politique. Certains opposants la rejettent, accusant le président Kabila de vouloir se maintenir au pouvoir au-delà de son mandat qui doit prendre fin à la fin de cette année.
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