Société
La coutume a été respectée, ce samedi 2 juillet 2016, selon le calendrier scolaire tel que publié par le Ministère de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel (EPSP). Dans quelques écoles de la capitale, cette journée n’a pas été aussi vive que les années passées. Les parents d’élèves ont été de grands absents. Pour certains enseignants, cette situation serait due au retard enregistré, quant au paiement du solde de frais scolaires par les parents. « Nous ne livrons que les bulletins et les billets de vacances des élèves qui sont en ordre avec les frais scolaires. Raison pour laquelle, les parents n’ayant pas soldé les frais, ont préféré se blottir, chez eux », a déclaré un Directeur d’une école de la capitale, sous le sceau de l’anonymat. Les parents en règle, interrogés par des fins limiers de La Prospérité, ont avancé que c’est plutôt la crise économique que traverse le pays qui en serait la cause principale.
Toutefois, dans plusieurs écoles, le comité directeur a répondu présent, excepté la grande absence des parents d’élèves et de leurs enfants. L’on a constaté, curieusement, un climat froid. « Ça et là, on pouvait remarquer la présence de quelques parents et élèves, venus avec retard », a affirmé un enseignant, sous un regard, apparemment, désarçonné.
« Cette situation est due à l’absence d’engouement des parents d’élèves qui ont peur de venir à cette journée parce qu’ils ont des litiges à régler avec les services des finances des écoles. Nous avons scindé des bulletins en deux. Il y a des bulletins des élèves en ordre de paiement et ceux des litigieux. Ne peut prendre le bulletin et connaître le résultat de son enfant, que le parent en règle de paiement de tous les frais scolaires dans notre école. C’est pour nous permettre de mettre les enseignants à l’aise, qui ont fait ce travail depuis le début de cette année. Maintenant, ils méritent un salaire. Les parents qui ne sont pas prêts avec leurs frais scolaires, nous les recevrons plus tard au fur et à mesure. Il y en a qui viennent même à la rentrée scolaire, pour récupérer les résultats de leurs enfants », a souligné, par ailleurs, M. Faustin Mbila Kulumbu, Directeur à l’EPII du complexe scolaire Saint Georges, à la lisière de Kintambo.
Un parent a même déclaré qu’il n’est pas préoccupé par la proclamation de ses enfants, car « après la proclamation, l’enfant aura faim et devra manger. Entre ces deux choses : récupérer le bulletin de l’enfant contre 100 USD à ce jour du 2 juillet. Et, puis, dormir affamé, et, ne pas aller à l’école mais offrir à manger aux enfants. Je crois que le choix est clair, car nos revenus sont très limités pour faire face à trois ou quatre problèmes à la fois, on pourra récupérer ce résultat en septembre pourvu que les enfants passent à la classe supérieure ».
Les enseignants et responsables d’écoles continuent à attendre impatiemment les parents d’élèves pour la récupération des bulletins qu’ils affirment détenir même pour les 3 à 4 ans passés et toujours non récupérés par ces derniers, jusqu’à ce jour.
Cette situation vient encore, une fois de plus, soulever la problématique de la prise en charge des enseignants congolais par les parents. D’où, le cri d’alarme des enseignants qui souhaitent que l’Etat congolais reprenne à mains ses responsabilités.
De leur côté, les parents jettent la balle dans le camp du gouvernement, affirmant ainsi, ne pas être payés décemment par l’Etat congolais afin de mieux prendre en charge la scolarité de leurs enfants. « L’appareil économique ne tourne pas comme il faut. Il y a la hausse des produits de première nécessité à Kinshasa, l’inflation et dépréciation monétaire », a martelé l’un des parents à qui l’on a privé les bulletins de ses enfants.
En clair, la situation de morosité constatée ce jour dans les écoles de Kinshasa à l’occasion de la clôture de l’année scolaire 2015-2016, démontre à suffisance l’état de santé médiocre du pouvoir économique des parents qui ont du mal à s’acquitter des devoirs primordiaux de leurs enfants, comme leur éducation.
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