Pyongyang veut renforcer ses capacités nucléaires en réaction au nouveau plan stratégique américain

La Corée du Nord a promis, le samedi 24 août 2024, de renforcer encore ses capacités nucléaires, en réaction à des informations de presse selon lesquelles les États-Unis auraient révisé leur propre plan stratégique nucléaire.

Pyongyang « renforcera sa force stratégique par tous les moyens afin de contrôler et d'éliminer toutes sortes de défis sécuritaires qui pourraient résulter du plan révisé de Washington », a rapporté l'agence de presse officielle Korean Central News Agency (KCNA).

Le quotidien New York Times a rapporté cette semaine qu'un plan américain approuvé en mars par le président Joe Biden visait à préparer d'éventuelles confrontations nucléaires coordonnées avec la Russie, la Chine et la Corée du Nord. Selon le journal, ce plan classifié à un niveau très élevé réoriente pour la première fois la stratégie de dissuasion de Washington, pour se concentrer sur l'expansion rapide de l'arsenal nucléaire chinois.

Le ministère nord-coréen des Affaires étrangères « exprime sa profonde inquiétude face au comportement des États-Unis, le dénonce amèrement et le rejette », a souligné l'agence KCNA, en précisant que Pyongyang allait poursuivre la construction d'une force nucléaire pour défendre fermement sa souveraineté.

Fourniture d'armes à la Russie

Les États-Unis et Séoul ont accusé la Corée du Nord de fournir des munitions et des missiles à la Russie pour sa guerre en Ukraine, des allégations qualifiées d' « absurdes » par Pyongyang.

Le régime nord-coréen, allié de Moscou, a toutefois remercié la Russie d'avoir utilisé son droit de veto aux Nations unies en mars pour mettre fin à la surveillance des violations des sanctions internationales, au moment où les experts de l'ONU commençaient à enquêter sur ces transferts d'armes présumés.

La Chine, également un allié clé de la Corée du Nord, se présente comme neutre dans l'offensive russe en Ukraine et affirme qu'elle n'envoie pas d'aide létale à l'une ou l'autre des parties. Il s'agit toutefois d'un proche allié politique et économique de la Russie, les deux pays ayant porté leurs échanges commerciaux à des niveaux record alors que Moscou est confronté à de lourdes sanctions occidentales.