Ituri : le député national Iracan Gratien porte plainte contre le Porte-Parole de l’Armée pour "diffamation et outrage"

Le député national Iracan Gratien de Saint-Nicolas, élu de Bunia-ville dans la province de l’Ituri, a annoncé avoir déposé une plainte officielle contre Ngongo Jules, porte-parole de l’armée en Ituri. La plainte porte sur des accusations de diffamation et d’outrage envers un député national en plein exercice de ses fonctions, en violation de la Constitution de la République.

Dans son communiqué publié ce Mardi 6 Août, Iracan a déclaré : « Plusieurs fois, j’ai été objet d’attaque personnelle, pourtant je ne fais que jouer mon rôle constitutionnel d’élu du peuple ».

Il a en outre révélé avoir échappé à plusieurs tentatives visant à le neutraliser physiquement. C’est notamment un incident où il a été enlevé en pleine ville de Bunia par des gardes du corps policiers dans le but de l’exposer à toute atteinte physique.

Après les élections de décembre, le député a dû fuir Bunia et traverser des conditions extrêmement difficiles pour finalement atteindre la frontière et se retrouver à Kinshasa un mois plus tard.

« J’ai été pourchassé en pleine ville de Bunia pour finalement quitter l’Ituri dans des conditions très difficiles en passant plusieurs nuits en brousse dans des zones contrôlées par des multiples groupes armés locaux comme étrangers mais aussi des criminels de tout genre », a-t-il ajouté.

Iracan appelle désormais à une intervention de la justice pour faire la lumière sur cette situation qu’il considère comme « injuste » et « humiliante ».

« Le temps est venu pour que la justice nous aide à comprendre la vraie réalité de ce qui se cache derrière ces multiples poursuites injustes dont je fais toujours objet. Cette humiliation envers les fils et filles originaires de l’Ituri doit prendre fin. Nous sommes un peuple qui mérite respect ».

Il conclut en demandant la fin de l’état de siège pour restaurer la paix dans la région. « L’état de siège doit être pour la paix et non le conflit ».

L’affaire pourrait avoir des répercussions significatives sur la dynamique politique et sécuritaire en Ituri, une région déjà marquée par des conflits armés persistants.