Massacres des civils à l’Est : L’Asbl ‘‘Conscience nationale congolaise’’ dépose une plainte à la Cour de cassation contre X

L’Asbl ‘‘Conscience nationale congolaise’’ a déposé mercredi 10 juillet 2024 une plainte contre X à la Cour de Cassation à Kinshasa, pour les massacres de masse et atteinte à l’intégrité physique perpétrés dans l’Est de la République Démocratique du Congo.

« Nous venons aujourd’hui déposer une plainte contre X auprès du Procureur général près de la Cour de cassation pour les massacres de masse atteinte à l’intégrité physique et morale des congolais, viols massifs des congolaises, vol des biens, des documents privés et publics, agressions armées, actes de terrorisme, violation du territoire congolais et pillage des ressources naturelles de la République démocratique du Congo (RDC)», a dit à la presse M. Freddy Mulumba, président de l’Asbl ‘‘Conscience nationale congolaise’’ (CNC).

Avant de poursuivre :

« Plus de 10 millions d’hommes ont été tués et 500 mille femmes et adolescentes violées. Ce n’est pas normal que notre peuple soufre autant (…) Nous ne pouvons pas regarder notre peuple être humilié, nous avons jugé que c’est mieux de voir la justice ».

Pour Freddy Mulumba, il est inadmissible qu’il n’y ait aucune poursuite judiciaire après 30 ans de conflit armé qui a arraché la vie à des millions de Congolais.

«L’Asbl ‘‘Conscience nationale congolaise’’ a décidé de prendre les choses en mains pour que justice soit faite. On ne peut pas accepter, 30 ans après, qu’il n’y ait aucun procès contre ceux qui tuent les congolais, que ce soit sur le plan international et national », a-t-il déploré, avant d’inviter le peuple à se mobiliser pour éviter l’esclavage en plein 21ᵉ siècle.

« Nous appelons les peuples congolais à s’organiser. Nous n’avons pas d’autres choix. Si on ne fait rien, nous serons des esclaves », a souligné M. Mulumba qui dit avoir puisé ses arguments dans différents rapports des experts onusiens.

« Nous avons amené les documents, les preuves de plusieurs rapports des experts de l’ONU (…) Ce qui nous fait mal, c'est le silence politique (…) Nous qui représentons le peuple, nous disons, ça doit s’arrêter », a affirmé Freddy Mulumba, appelant les congolais à cesser de se lamenter.

« À cause de nos richesses, nous ne devons plus avoir peur, nous devons cesser de nous lamenter, nous devons agir et faire respecter nos morts et toutes nos victimes innocentes », a-t-il martelé