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Infos congo - Actualités Congo - MICRODEV - Appel à candidature - 17/08/2024
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Législatives en France : l’échec de l'extrême droite du à ses faiblesses de "dérapages"

2024-07-08
08.07.2024
2024-07-08
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Jordan Bardella

Ses dirigeants mettent en cause une « alliance du déshonneur » entre la gauche et le centre droit pour lui voler la victoire. Mais l’extrême droite française a aussi montré son impréparation au pouvoir, en présentant notamment des candidats aux sorties plus que douteuses.

Forte de sa victoire aux élections européennes, puis de son score historique (33 %) au premier tour des législatives le 30 juin, le Rassemblement national de Marine Le Pen et ses alliés étaient donnés gagnants du scrutin au deuxième tour, même sans majorité absolue.

Mais ils ont terminé troisièmes, derrière le camp macroniste et l’alliance de gauche, arrivée première à la surprise générale.

La première et principale raison de ce revers – même si la percée de l’extrême droite à l’Assemblée reste sans précédent en France depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale – est le « front républicain » qui a, une fois encore, fonctionné à plein. Plus de 200 candidats de gauche et de centre droit se sont désistés mutuellement en faveur des uns ou des autres pour éviter qu’un candidat RN soit élu.

Un « barrage » dénoncé par le président du RN Jordan Bardella, qui a fustigé dès dimanche soir une « alliance du déshonneur » visant à voler la victoire de son parti et priver les Français d’un « gouvernement de redressement ».

Mais, au-delà du front républicain, le RN semble avoir souffert d’impréparation. Lors des débats télévisés, M. Bardella est parfois apparu vacillant sur le fond des dossiers, et les volte-face et ambiguïtés du programme de son parti ont été pointées par ses adversaires.

La campagne a par ailleurs été marquée par des dérapages retentissants, mettant à mal la stratégie de normalisation de Marine Le Pen. La fille du fondateur du parti, le sulfureux Jean-Marie Le Pen, condamné pour ses saillies antisémites et racistes, avait engagé depuis dix ans une patiente tactique de dédiabolisation.

Grisés

« Entre les deux tours, on a un peu assisté à l’illustration de la formule : chassez le naturel, il revient au galop », estime pour l’AFP Pierre Mathiot, professeur à Sciences Po Lille. « Après les européennes et le premier tour, ils se sont laissés griser, ont peut-être eu un sentiment de toute-puissance » et commis des erreurs.

Jordan Bardella a ainsi provoqué une grande émotion en annonçant entre les deux tours que son gouvernement interdirait une liste de postes sensibles dans la haute fonction publique aux Français binationaux.

Et le député RN Roger Chudeau – réélu – avait scandalisé en expliquant que l’ancienne ministre socialiste de l’Éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem n’aurait pas dû accéder à ce poste en raison de sa double nationalité franco-marocaine.

Même Marine Le Pen s’était déclarée « estomaquée » par cette sortie.

« Pas les bons » choix de candidats

Sur le terrain, des dizaines de candidats ont donné une image d’incompétence, d’amateurisme, et de racisme décomplexé.

Une candidate a récusé tout racisme en se targuant d’avoir un « ophtalmologue juif » et un « dentiste musulman ». Un autre a exprimé ses « doutes » quant au caractère antisémite des propos pour lesquels Jean-Marie Le Pen avait été condamné dans les années 80. Une autre encore a accusé le gouvernement Macron de vouloir « opérer un lavage de cerveau » en distillant « la culture islamique »…

Les réseaux sociaux ont fait leur miel d’extraits de débats télévisés en région, où des candidats RN se montraient totalement incapables d’expliquer leur programme. Certains ont été totalement invisibles pendant la campagne, ne répondant pas aux sollicitations des journalistes.

« Il y a toujours un problème d’image et un manque de crédibilité » du RN, expliquait dimanche soir le spécialiste de l’extrême droite Jean-Yves Camus sur la chaîne Public Sénat.

« Il y a des efforts à faire à la fois sur la professionnalisation de notre implantation locale, peut-être sur le choix d’un certain nombre de candidats. Je le dis clairement, sur quelques circonscriptions, les choix que nous avons faits n’étaient pas les bons », a reconnu lundi M. Bardella.

Les dérapages des candidats RN ont pu avoir un effet mobilisateur sur les sympathisants de droite républicaine qui penchaient vers l’abstention, mais n’ont pas eu d’impact sur l’électorat RN, qui se caractérise par sa « fidélité » au parti, estime Pierre Mathiot.

Quoi qu’il en soit, poursuit le chercheur, le revers relatif du RN ne doit pas faire oublier que l’extrême droite réalise une percée historique. « On est passé de 8 députés en 2017 à 88 en 2022 et aujourd’hui plus de 140 », rappelle-t-il.

Marine Le Pen ne disait pas autre chose dimanche soir : « La marée continue à monter », « notre victoire n’est que différée ».

 

CÉCILE FEUILLATRE
AFP / La Presse / MCP, via mediacongo.net
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