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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 04 juin 2024
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France : la chute d’Emmanuel Macron après le pari raté de la dissolution

2024-07-01
01.07.2024
2024-07-01
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Emmanuel Macron, président de la France

Le Président de la République française, Emmanuel Macron, qui misait sur les divisions de la gauche et le rejet de l’extrême droite pour obtenir une majorité absolue après sa décision de dissoudre l’Assemblée nationale, a subi dimanche une lourde défaite au premier tour des élections législatives anticipées, loin derrière un Rassemblement national aux portes du pouvoir.

Un nouveau détournement du film La Chute, d’Oliver Hirschbiegel, a rapidement circulé sur les réseaux sociaux quelques jours après l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron. La fameuse scène de colère d’Adolf Hitler, terré dans son bunker, était cette fois-ci parodiée avec des propos imaginaires du chef de l’État réalisant son erreur face à une gauche de nouveau unie. Trois semaines plus tard, les 21,0 % recueillis par la coalition présidentielle Ensemble, arrivée troisième derrière le Rassemblement national et ses alliés (33,2 %) et le Nouveau Front populaire (28,1 %), dimanche 30 juin, au premier tour des élections législatives anticipées, montrent que ce détournement a en partie vu juste.

En annonçant la dissolution de l’Assemblée nationale le 9 juin, Emmanuel Macron comptait sur les divisions de la gauche étalées au grand jour durant la campagne des européennes et sur un nouveau barrage républicain pour l’emporter au second tour contre l’extrême droite.

Une stratégie qui avait déjà fonctionné à trois reprises par le passé : au second tour de la présidentielle 2017 et au second tour de la présidentielle 2022 pour le faire gagner face à Marine Le Pen puis, dans une moindre mesure, au second tour des législatives 2022 pour obtenir une majorité relative à l’Assemblée nationale.

Le barrage républicain s’était toutefois considérablement fissuré il y a deux ans, le Rassemblement national (RN) obtenant un nombre record de 89 députés. Peu importe, Emmanuel Macron et un petit groupe de conseillers ont estimé que le pari serait une nouvelle fois gagnant.

Sûr de lui, le chef de l’État s’est même permis de fanfaronner, comparant son coup, lundi 10 juin, à une "grenade dégoupillée balancée dans les jambes" de ses opposants, selon une citation rapportée par Le Monde.

Un président omniprésent, mais rejeté par ses candidats

Pourtant, dans les jours qui suivent, c’est bien le doute et l’idée que se profile une défaite inéluctable qui s’installe chez les candidats et les chefs de la coalition présidentielle Ensemble. "Le président de la République a tué la majorité", déclare, jeudi 20 juin, l’ancien Premier ministre et patron du parti Horizons Édouard Philippe. "Je ne serai pas ministre un jour de plus", affirme de son côté, vendredi 21 juin, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, exprimant sa certitude de voir la macronie s’effondrer.

Emmanuel Macron reste toutefois persuadé qu’il peut encore rassembler sur son nom et multiplie les interventions médiatiques – grande conférence de presse, déplacements sur le terrain à répétition, lettre aux Français, longue interview dans un podcast –, quand ses candidats préfèrent effacer son visage de leurs tracts.

Entre le raz-de-marée du premier tour des législatives 2017, lorsqu’il suffisait pour des novices en politique de poser avec Emmanuel Macron pour être élu, et la campagne de 2024, le contraste est saisissant. Il illustre la chute du président et de la macronie après sept années de pouvoir, dont un début de second quinquennat marqué par une réforme des retraites passée au forceps et une loi immigration qui a choqué jusque dans ses propres rangs.

Dimanche 30 juin, la coalition présidentielle s’est qualifiée au second tour dans 290 à 330 circonscriptions, mais les projections des sondeurs ne lui attribuent qu’entre 70 et 100 sièges à l’Assemblée nationale au soir du second tour, dimanche 7 juillet.

"Notre objectif est clair : empêcher le Rassemblement national d'avoir une majorité absolue"

La défaite assurée, Emmanuel Macron en est réduit à jouer les arbitres entre le RN et le Nouveau Front populaire (NFP). Un nombre record de triangulaires se dessine puisqu’entre 285 et 315 circonscriptions sont concernées, selon les sondeurs. De l'attitude des candidats Ensemble et du choix de leurs électeurs dépend l'issue du scrutin.

"Face au Rassemblement national, l'heure est à un large rassemblement clairement démocrate et républicain pour le second tour", a-t-il affirmé dans une déclaration écrite transmise aux médias dès 20 h.

"La leçon de ce soir, c'est que l'extrême droite est aux portes du pouvoir" et "donc notre objectif est clair : empêcher le Rassemblement national d'avoir une majorité absolue au second tour", a déclaré pour sa part le Premier ministre, Gabriel Attal, en dénonçant le "projet funeste" du parti lepéniste. Il a appelé au "désistement de nos candidats dont le maintien en troisième position aurait fait élire un député Rassemblement national face à un autre candidat qui défend comme nous les valeurs de la République".

Des déclarations qui ne renvoient plus dos à dos "les extrêmes", comme le faisait la coalition présidentielle avant le premier tour, et choisit clairement de cibler le RN, mais en laissant planer une ambiguïté vis-à-vis des candidats La France insoumise. Les prochains jours permettront sans doute de clarifier la position d’Emmanuel Macron. En attendant, la candidate Ensemble arrivée troisième dans la première circonscription de la Somme, Albane Branlant, a annoncé dimanche soir se désister en faveur de François Ruffin (NFP), arrivé deuxième, "face au risque du Rassemblement national". Après cette défaite électorale et politique, il s’agit désormais pour Emmanuel Macron d’éviter de devenir le président ayant remis les clés du pouvoir à l’extrême droite.

 

Romain Brunet
France 24 / MCP, via mediacongo.net
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