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Présidentielle aux USA: Joe Biden joue la carte migratoire pour "s'aligner sur l'opinion générale"

2024-06-19
19.06.2024
2024-06-19
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Le président américain, Joe Biden, a officialisé, mardi, un décret visant à interdire l'entrée sur le sol américain aux migrants clandestins qui traversent la frontière avec le Mexique pour demander l’asile. Une décision inédite pour un président démocrate, plus que jamais en campagne pour sa réélection.

Jouer la carte de la fermeté. Le président Joe Biden a annoncé, mardi 4 juin, la fermeture temporaire de la frontière des États-Unis avec le Mexique en cas de rebond d’arrivées de migrants clandestins. À cinq mois de l'élection présidentielle, il espère, avec cette mesure sécuritaire de court terme, regagner du terrain auprès des électeurs pour se maintenir à la Maison Blanche face à Donald Trump.

En principe, quiconque touche le sol américain peut y demander l'asile. Avec ce décret exécutif annoncé de longue date, le président démocrate pourra "suspendre l'entrée de non-citoyens traversant illégalement la frontière" dès lors qu'un seuil moyen de 2 500 arrestations quotidiennes sera franchi, ce qui est actuellement le cas.

Si le nombre de passages à la frontière a connu une baisse significative ces derniers mois par rapport à l'année dernière, il s'élevait encore à près de 4 300 entrées quotidiennes en avril, selon les données les plus récentes du gouvernement. Pour un retour à la normale, il faudrait que ce seuil passe sous la barre des 1 500 pendant trois semaines, un niveau jamais atteint depuis juillet 2020 - en pleine pandémie de Covid-19. Avec cette mesure, les migrants ne pourront demander l'asile et seront expulsés sans avoir pu déposer leur dossier.

"Urgence électorale"

Anticipant les critiques qu'il pourrait essuyer lors du premier débat présidentiel, le 27 juin sur CNN, face à Donald Trump, le président a déjà brandi son décret comme un argument de poids. Dans son discours, il s'est employé à souligner sa différence avec son rival : "Je n’utiliserai pas l’armée américaine pour aller dans les quartiers de tout le pays, pour arracher des millions de personnes à leur foyer et à leur famille, pour les placer dans des camps de détention en attendant leur expulsion, comme mon prédécesseur dit qu’il le ferait s’il était réélu".

"Le recours au décret présidentiel s'est imposé comme la dernière solution envisageable après l'échec des autres approches et face à l'urgence croissante, non pas migratoire en soi, mais électorale", analyse Lauric Henneton. "Le président voulait ainsi neutraliser la question migratoire avant le débat crucial du 27 juin en espérant que son décret lui garantisse un impact durable sur l’opinion publique et la couverture médiatique."

Par ailleurs, le débarquement surprise de milliers de demandeurs d'asile, transférés par bus par des gouverneurs républicains en direction de villes ou d'États démocrates de la côte Est, depuis 2022, ont mis la pression sur la Maison Blanche. "Si Joe Biden veut tenter de limiter le flux migratoire, c’est aussi pour soulager la pression sur les villes démocrates, notamment New York et Chicago, dont les capacités d’accueil sont saturées", soulève Ludivine Gilli. "Il veut montrer aux maires démocrates qu’ils les écoutent."

Impact incertain

Mais l'impact réel du décret sur le flux migratoire demeure incertain, selon les spécialistes interrogés par France 24. Poussés par différents motifs tels que les répressions politiques ou les catastrophes économiques et climatiques, des milliers de réfugiés affluent chaque jour à la frontière sud du pays. Après avoir été contrôlés à leur arrivée en provenance du Mexique, ils se répartissent sur le territoire national en attendant la décision finale sur leur statut.

Selon Ludivine Gilli, "le défi migratoire aux États-Unis ne réside pas tant dans le nombre d'arrivants que dans la capacité du pays à les absorber. Le système actuel présente un décalage entre un afflux de migrants désireux de travailler mais dans l'incapacité de le faire légalement, et une demande croissante pour de la main-d'œuvre peu qualifiée et bon marché."

À l'approche du scrutin présidentiel, Joe Biden s’est engagé à ne jamais "diaboliser" les migrants comme son prédécesseur. "Je ne dirai jamais des immigrés qu'ils 'empoisonnent le sang' d'un pays", a-t-il dit mardi, en référence à des propos de Donald Trump en décembre dernier. "Je ne séparerai jamais les enfants de leur famille à la frontière. Je n'interdirai pas aux gens d'entrer dans ce pays en raison de leurs croyances religieuses".

 

 


France24/MCP, via mediacongo.net
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