Politique
Alors qu’il attend encore son investiture qui pourrait probablement intervenir le 10 ou le 11 juin 2024 à l’Assemblée Nationale, le Gouvernement Suminwa ne fait toujours pas l’unanimité au sein de l’Union sacrée de la nation, famille politique du Chef de l’Etat. Triste réalité, pourtant, il en constitue une émanation.
En effet, à peine formé, ce gouvernement, le tout premier à être dirigé par une femme depuis l’accession de la République Démocratique du Congo a la souveraineté nationale et internationale, se trouve déjà dans le collimateur d’une bonne frange de députés de la majorité au pouvoir qui dénoncent le manque d’équilibre géopolitique et la violation du principe constitutionnel de représentativité nationale tel que garanti par l’article 90 de la Constitution dans la composition de la nouvelle équipe gouvernementale.
À l’issue d’un aparté lundi 03 juin 2024 avec le Président Felix Antoine Tshisekedi, le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe tout en confirmant l’investiture de ce gouvernement, a rassuré que la province du Maniema sera bien présente dans la composition de l’Exécutif national.
La pétition en cours d’élaboration dans les couloirs de l’Assemblée nationale pour bloquer l’investiture du gouvernement ne devait plus visiblement avoir de raison d’être. Mais,malgré toutes les assurances du speaker de la chambre basse du Parlement, ces députés restés de marbre, persistent et signent. Ce qui laisse penser à des motivations inavouées qui sous-tendraient leur démarche.
Comment peut-il en être autrement quand on sait que la population a ses yeux rivés sur cette équipe pour relever plusieurs défis et non des moindres qui comprennent aussi les six engagements que le président de la République, Félix Tshisekedi a présentés au peuple congolais durant sa campagne électorale.
La dépréciation de la monnaie nationale par rapport au dollar américain avec comme corolaire la montée en flèche des prix sur le marché des biens et services effritant ainsi le pouvoir d’achat de la population qui n’existe presque plus, la création des emplois pour les jeunes, la construction des infrastructures socioéconomiques et la lutte contre l’activisme des groupes armés locaux et étrangers pour imposer la paix dans la partie orientale du pays et restaurer l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire national sont autant des problèmes dont la solution exigent l’entrée en fonction en urgence du Gouvernement.
L’insouciance de ces députés de la majorité, dont certains sont à la fois député national, député provincial, sénateur, membre du parti présidentiel face au règlement du problème de sécurité dans l’Est du pays et des problèmes sociaux de la population, constituée pourtant de leurs électeurs, étonne plus d’un observateur qui redoute de plus en plus des fissures et une crise de confiance non seulement au sein du parti présidentiel mais aussi entre les membres de la majorité au pouvoir.
En tant que vrais patriotes, soucieux du bien-être de leur électorat, ces députés devraient se départir de leur gloutonnerie et leur égocentrisme pour donner à Mme Suminwa et à son équipe la chance de vite entrer en fonction et travailler pour relever les défis ci-haut relevés.
D’ailleurs, le gouvernement n’est pas la seule structure dans laquelle ces députés ou les membres de leurs partis peuvent servir leur pays. Pourquoi s’accrocher seulement au gouvernement alors que les mises en place dans la diplomatie et les entreprises publiques ne sont pas encore faites ?
Au lieu de verser inutilement dans le négativisme en créant un climat malsain, hostile au bon fonctionnement des institutions de l’État, le bon sens recommande à ces députés frondeurs pour l’intérêt et par respect à leurs électeurs, de se surpasser et de mettre de l’eau dans leur vin pour permettre au nouveau gouvernement de travailler pour être jugé sur la base des actes posés ou des actions réalisées sur le terrain. Le rôle du Parlement étant en plus de voter des lois de contrôler également l’action du gouvernement.
À moins de ne pas le savoir, l’attitude négativiste affichée par certains membres de l’Union sacrée de la Nation peut entrainer une méfiance et un mépris des électeurs vis-à-vis des élus et constituer par ailleurs non seulement une rébellion, mais aussi un véritable venin ou du moins un poison extrêmement nocif susceptible de précipiter dans l’au-delà la consolidation de l’unité nationale du vivre ensemble et de la cohésion nationale, qui constitue pourtant le cheval de bataille du Chef de l’État.
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