Provinces
Eric Yaufa, acteur politique et ancien représentant des étudiants de l’UNIKIS, a été libéré, ce samedi 13 avril 2024, aux heures crépusculaires, après plus de 48 heures d’audition et de détention provisoire dans les locaux de l’Agence Nationale des Renseignements, à Kisangani.
Tout à commencé le mercredi 10 avril 2024, lors des discussions avec un de ses amis dans un restaurant. Eric Yaufa, ancien animateur d’un mouvement politique pro-Nangaa, a alors vu deux hommes le retenir et le conduire à l’ANR, sans motif. Un acte que plusieurs de ses proches ont assimilé à un enlèvement.
Les raisons de sa détention, à l’en croire, sont liées à sa relation avec Corneille Nangaa, chef rebelle de l’AFC et allié au M23. Se livrant à KIS24.info, quelques heures après sa libération, Eric Yaufa a indiqué que plus rien ne lui associe à l’ancien président de la CENI devenu rebelle.
C’est l’ANR. À l’issue des enquêtes, le résultat était qu’il n’y a aucun lien qui existe entre Corneille Nangaa et Eric Yaufa que je suis, » a-t-il révélé.
Aucune preuve sur lui n’a prouvé des contacts avec Corneille Nangaa. Yaufa a affirmé que la rupture entre lui et Nangaa date de la période pré-électorale, soit bien avant décembre 2023. Prétendant candidat député provincial à l’époque, Yaufa a quitté Nangaa car celui-ci avait boycotté les élections de 2023.
« Il n’est pas dit que tout le monde qui était en contact avec Corneille Nangaa pendant qu’il était président de la CENI, est automatiquement considéré rebelle. Ce n’est pas que tout le monde qui était acteur politique avec lui, est d’office considéré comme rebelle » a-t-il dit.
Eric Yaufa qui félicite l’ANR suite à son travail, déplore cependant les conditions désagréables de sa détention. Tout en écartant l’idée de faire allégeance à quelconque rebelle, Yaufa a rappelé les sources de sa vision politique : Patrice Lumumba, Thomas Sankara, Etienne Tshisekedi et d’autres héros de l’Afrique. « La patrie avant tout » a-t-il affirmé.
Corneille Nangaa vit dans le Rutshuru, un territoire occupé par le Rwanda sous couvert du M23. Il est parmi les figures publiques de cette rébellion qui fait mort d’hommes et pille en RDC. Plusieurs fois, s’adressant à l’opinion publique, il met en garde Félix Tshisekedi, actuel Président de la RDC et menace de le chasser du pouvoir.
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