Rutshuru : des corps sans vie découverts à Bukombo, le M23 chargé de ce nouveau massacre

Le groupement de Bukombo, dans la chefferie de Bwito, en territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu, s'est réveillé sous un grand choc. À la base, la découverte macabre, ce lundi 15 janvier 2024, des huit corps sans vie dans différentes notabilités de cette entité coutumière. Plusieurs sources rapportent qu'il s'agit d'un nouveau massacre attribué aux rebelles du M23. Des voix s'élèvent pour exiger des enquêtes, en vue d'établir les responsabilités ; et au Gouvernement congolais de mettre fin à cette guerre d'agression dans l'Est de la RDC -République Démocratique du Congo-.

Selon les sources locales, quatre personnes dont une femme et son bébé, ont été tuées à quelques mètres de la paroisse catholique de Birambizo. Quatre autres corps sans vie ont été découverts dans la notabilité de Honero. Le total fait état de 8 personnes assassinées. Des nouveaux massacres attribués aux rebelles du M23, selon le mouvement citoyen Vision pour la Victoire du Peuple.

Ainsi, seize personnes ont été tuées par cette rébellion soutenue par le Rwanda, depuis le début de l'année 2024, indique le CVAR -Collectif des Victimes de l'Agression Rwandaise-. Cette organisation de défense des droits de l'homme exige des enquêtes de la part de la communauté nationale et internationale.

«Des enquêtes nationales et internationales devraient être envisagées en toute urgence, dans ces zones contrôlées par le M23-RDF, surtout à Bwito, où, depuis le début de l'année 2024, plus de seize personnes sont déjà tuées par le M23 » peut-on lire dans son communiqué de presse.

L'association culturelle Igisenge Hutu interpelle à son tour la conscience du Gouvernement congolais, sur la nécessité urgente de libérer des zones occupées par le M23, afin de soulager et sauver le peuple qui est en voie de disparition. Dans un communiqué de presse, la coordination de la jeunesse Hutu rappelle aux auteurs de ces exactions, que tôt ou tard la justice sera rendue.

Le groupement de Bukombo a toujours été le théâtre des atrocités du M23 et de ses parrains. En février 2023, ces insurgés avaient pour la deuxième fois, pillé l'hôpital général de référence et la paroisse catholique de Birambizo. Le 26 décembre dernier, cinq civils dont une femme de 69 ans, ont été tués dans le village de Kazuba, toujours par des patrouilleurs du M23, rapportent nos sources.