Santé
Bientôt, l’ordre des sages-femmes sera mis en place en République démocratique du Congo. L’Assemblée nationale a reçu, il y a peu, le rapport de la sous-commission culturelle qui, pour sa part, a examiné le texte. L’heure est aux petits amendements sur certains points du texte. Ensuite, le document sera envoyé au Sénat pour une relecture.
D’après Aline Ngomb Kazad, présidente provinciale de la société congolaise de la pratique sage-femme du Haut-Katanga, l’ordre des sages-femmes a été mis en place pour réglementer cette profession. Ceci permettra aux sages-femmes de travailler dans les limites prévues par les normes.
« Nous avons besoin d’être règlementées. Ceci va, non seulement, sécuriser les sages-femmes, mais aussi la population à qui nous rendons service. L’ordre est un droit pour la sage-femme et pour le couple mère-enfant, parce que ça le protège contre les pratiques néfastes et les abus de toutes sortes comme les décès évitables », a-t-elle dit. Pour elle, le métier des sages-femmes est exercé par des personnes non qualifiées. « Voilà pourquoi nous enregistrons beaucoup de décès. Ainsi, l’ordre va exiger que, dans toutes les maternités, il n’y ait que des sages-femmes. Parce que ces dernières travaillent dans les limites prescrites par la loi. Et s’il y a décès, cela ne sera pas dans leur responsabilité. Car, les sages-femmes auront pour responsabilité, les actes qu’elles auront posés", a-t-elle renchéri.
La formation, un impératif
Pour faire partie de l’ordre des sages-femmes, Aline Ngomb Kazad a donné plusieurs conditions à respecter. "Il faut être formé aux compétences essentielles de métier de sage-femme édictées par la Confédération internationale des sages-femmes. Et cette formation est censée être faite dans les institutions accréditées par l’État congolais. Ensuite, il faudra être inscrit au tableau des sages-femmes. En ce moment-là, l’ordre va octroyer le permis ou l’autorisation d’exercer la profession".
L’ordre va également jouer le rôle de régulateur. "Pour certaines fautes ou dérapages, l’ordre prévoit des sanctions qui pourront conduire même aux radiations, si le cas est grave. Il aura aussi une fonction juridique".
Une bonne initiative
Les concernées attendent impatiemment la promulgation de l’ordre des sages-femmes. Mwangayi Félicitée Kasongo est sage-femme dans un hôpital de la place. Pour elle, l’ordre est le bienvenu. "Je suis contente parce que cette loi va nous rendre autonomes. Et, l’ordre va nous permettre de contrôler. Nous pourrons savoir dorénavant qui est sage-femme et qui ne l’est pas. Il y a beaucoup de désordres dans la profession. On voit des infirmiers sans aucune formation de sage-femme, mais qui travaillent à la maternité", explique cette sage-femme.
Quant à Alexis Ndjikwa, sage-femme, l’ordre des sages-femmes vient sécuriser cette catégorie de personnes surtout sur le plan juridique. "L’ordre des sages-femmes est un élément qui manquait... Quand on traduit une sage-femme en justice, on la juge en fonction des droits communs. Il n’y a pas une loi spécifique, et on le juge comme tout citoyen, alors qu’il a des droits et ses obligations. Maintenant, on va se référer à cette loi spécifique pour juger les sages-femmes", dit-il.
À noter que la sage-femme a célébré sa journée le 5 mai dernier. Ce métier pourra, dans les tous prochains jours, être règlementé.
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