Mafia dans la province éducationnelle 3 au Sud-Kivu : la DCDHE appelle Tony Mwaba à interpeller le Secope

Une organisation appelle le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST), Tony Mwaba, à interpeller le Secope au sujet de la mafia qui se passe dans la sous-division Shabunda 4,5 et 8, dans la province éducationnelle 3 du Sud-Kivu.

La Dynamique chrétienne pour la défense des droits de l’homme et de l’environnement (DCDHE) est montée au créneau pour dénoncer le tripatouillage et la confusion au sein de cette province éducationnelle 3.

Selon Me Carlos Mupili, président national de la DCDHE, plusieurs écoles sont virées de manière irrégulière à la sous-division Shabunda 4,5 et 8 puis délocalisées à plus de 100 km dans la chefferie de Bakisi alors qu’elles ont été créées et rendues opérationnelles depuis plus d’une décennie. Il s’agit notamment des écoles ci-après : Institut Kendabulungu; EP. Bahati, Institut Ufahumu, Institut Wakenge ; EP Dendereza 2.

Dans une lettre datée du 15 juin 2022 adressée au ministre de l’EPST, l’ONG a vivement dénoncé la mafia qui gangrène le territoire de Shabunda précisément dans la chefferie de Wakabango. D’après elle, plusieurs écoles de l’antenne Secope de Penekusu, sous-division Shabunda, province éducationnelle Sud-Kivu 3/Kamituga, sont irrégulièrement virées de la chefferie de Bakisi après que les enseignants sont mécanisés.

En effet, un réseau mafieux se met à récupérer régulièrement les salaires des enseignants de ces écoles qui fonctionnent depuis plus de 7 ans dans la chefferie de Wakabango I.

Et pour masquer ce système de la pègre, les auteurs procèdent au recrutement des enseignants sans critère et à l’inscription des élèves pour couvrir les antivaleurs de dédoublement des écoles.

Pour ce faire, des écoles sans bâtiment ni enseignants sont ouvertes précipitamment. Deux écoles d’ailleurs fonctionnent dans une salle qui sert de culte aux enfants ramassés pour justifier ce forfait.

Cependant, l’organisation déplore le fait que toutes les autorités provinciales de l’EPST soient au courant de la réclamation de ces enseignants et élèves mais ne réagissent aucunement à cette mafia à ciel ouvert.

“Comment peut-on avoir cinq écoles sans un seul bâtiment, ni élèves, ni enseignants alors que la procédure exige au préalable le fonctionnement d’une école viable”, s’est interrogée l’ONG, avant d’inviter le ministre de l’EPST à interpeller le Secope du Sud-Kivu et de Shabunda pour mettre fin à cette cacophonie voulue.