Afrique
Le nombre de victimes pourrait encore augmenter, alors que certains villages dans les zones les plus touchées restent coupés du monde.
Le bilan humain du cyclone Batsirai, qui s’est éloigné de Madagascar lundi, est passé à 92 morts, selon un nouveau décompte annoncé par les autorités, mercredi 9 février. Le nombre de morts pourrait encore augmenter, alors que, dans les zones les plus touchées, certains villages restent coupés du monde.
Parmi ces victimes, soixante et onze ont été recensées dans le district d’Ikongo, dans l’est de l’île de l’océan Indien, a détaillé l’organisme public.
Le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC), qui compile les éléments remontés des régions les plus touchées, notamment sur la côte orientale de l’île, avait annoncé trente morts, mardi.
Le BNGRC recense en outre plus de 94 000 sinistrés et près de 60 000 déplacés, alors que de nombreuses organisations non gouvernementales (ONG) et agences de l’Organisation des Nations unies (ONU) ont commencé à déployer des ressources et des équipes pour venir en aide aux victimes de ces pluies torrentielles.
Le cyclone, qui avait précédemment survolé l’île française de La Réunion, a frappé Madagascar dans la nuit de samedi à dimanche sur la côte orientale, dans une zone de 150 kilomètres de long, peu densément peuplée et agricole. Le cyclone s’est ensuite déplacé vers le centre, ravageant le « grenier à riz » du pays, ce qui fait craindre une crise humanitaire.
Batsirai a épargné la capitale, Antananarivo, et le principal port du pays, Tamatave (nord-est). Mais il a laissé un sillage de maisons détruites ou inondées, des écoles et des centres de soins ravagés et une vingtaine de routes ainsi que dix-sept ponts impraticables, ce qui complique considérablement les opérations de secours.
« Récoltes de riz perdues »
Des experts allemands sont arrivés dans le pays, un des plus pauvres de la planète, pour « appuyer la réponse humanitaire dans les zones de passage de Batsirai », précise le BNGRC, et des travaux sont en cours sur la voirie.
« Les rizières sont endommagées, les récoltes de riz perdues. C’est la principale culture des Malgaches et leur sécurité alimentaire sera sérieusement affectée dans les trois à six prochains mois si nous n’agissons pas immédiatement », a expliqué Pasqualina Disirio, directrice du Programe alimentaire mondial (PAM) dans le pays.
De nombreuses ONG, parmi lesquelles Action contre la faim, Handicap International, Save the Children ou Médecins du monde, s’étaient mobilisées en amont du cyclone, positionnant au préalable du matériel et des médicaments. Parallèlement à l’aide apportée par le gouvernement, elles ont porté assistance aux sinistrés : nourriture, soins de santé primaires et distribution de matériel de cuisine, de couvertures et de produits d’hygiène.
Ce nouveau coup dur survient alors qu’une grave sécheresse dans le Sud malgache a plongé plus d’un million de personnes dans la malnutrition aiguë, avec des poches de famine.
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