Lualaba : 3 chinois condamnés à 4 mois de servitude pénale pour maltraitance

Les prévenus Tang Lutiang, Tang Zuen Long et Lin Fuang, tous agents de sécurité de la société Commus, ont été reconnus coupables pour participation criminelle et coopération directe par le tribunal de paix de Kolwezi dans la province du Lualaba qui siège en procédure de flagrance lundi 26 juillet 2021.

Les trois sujets chinois ont été condamnés à 4 mois de servitude pénale principale et au paiement de 1 million de Francs Congolais d'amende.

Signalons que lors de plaidoiries, le ministère public avait, dans son requisitoire, demandé au tribunal d'infliger aux prévenus une peine de 6 mois de servitude pénale principale, couplée d'une amende de deux millions de francs congolais, soit 1.000 dollars américains. Ce qui a été balayé par la défense qui a estimé que les faits ne sont pas établis et que le tribunal doit, par conséquent, renvoyer leurs clients libres de toutes poursuites.

Pour rappel, les trois citoyens chinois ont été aperçus dans une vidéo qui a fait le tour des réseaux sociaux, en train de filmer deux militaires fouettant deux creuseurs artisanaux qui se sont introduits frauduleusement dans les installations de la Compagnie minière de Mousonoie (Commus). Les faits remontent au 17 juillet, les deux éléments de l'armée congolaise (Fardc) ont été condamnés, le 23 juillet, à des peines de 18 à 24 mois de servitude pénale principale pour coups et blessures.

Au regard de ce qui précède, l’entreprise chinoise  Commus SAS qui reconnaît que les faits se sont bel et bien déroulés dans sa concession, ”regrette cet acte ignoble avec chagrin comme tous les peuples congolais”. Dans une communication relative à ce dossier, elle précise que les militaires concernés se trouvaient dans la concession de la société Commus pour une mission militaire spéciale qui est bien légale aux alentours de leur concession et non ordonnée par la société.

Au mois de février de cette année, 6 autres chinois poursuivis pour meurtre d'un congolais avaient été acquittés.

Lire, ci-dessous, la déclaration de Commus Sas :