Provinces
Ils sont nombreux sur la route Mokali, dans la commune la plus dense Kimbanseke (est de Kinshasa), à conduire des tricycles destinés au transport en commun pour subvenir aux besoins de leurs familles. Ce, en toute illégalité et sous le regard passif des autorités que ces mineurs déplacent à bord de leur Keweseki différents passagers sur ce tronçon.
C'est le cas de Meschac Mawuwa, orphelin de père, qui rêvait de posséder une entreprise de fabrication des produits locaux. Au lieu de cela, ce garçon de 16 ans, passe ses journées à conduire le Keweseki pour faire face à la précarité de sa famille.
"Ce n'est pas mon choix de faire ce travail. J'ai décidé de le faire pour aider ma famille, avec la bénédiction de ma mère… chaque soir, je ramène mes gains à la maison", a-t-il déclaré.
Naviguant dans la circulation et esquivant les roulages sur la route Mokali qui va de Masina Pascal jusqu'à "Ngambu ya Pont", le jeune Pedro Mbuzi âgé de 15 ans, orphelin de père et de mère, travaille comme conducteur de moto-taxi depuis que l’état de santé de sa grand-mère, il y a une année de cela, ne lui permet plus de vendre les chikwangues.
Pedro veut en finir avec ce travail mais sa famille et ses proches dépendent de ses revenus.
"Si je peux trouver un emploi stable, je vais démissionner. Je vais chercher à combiner le travail et l’école car j'aime étudier et je rêve devenir un jour un grand entrepreneur", a déclaré Pedro. Un enfant qui travaille six jours par semaine et gagne 3000fc (1,5usd) par jour.
Avec de plus en plus d'enfants à la recherche d'un emploi pour subvenir aux besoins de leur famille, travailler pour un propriétaire de moto-taxi est l'option la plus lucrative et la plus attrayante, indique un responsable de famille. Cependant, ”personne ne se lève pour condamner ce travail...” alors que les adultes devraient refuser de monter sur des motos conduites par des enfants, une façon de le dénoncer, et les propriétaires de cesser d'utiliser des enfants pour gagner de l'argent. "Au début, c'est comme un jeu et ensuite cela devient un travail", regrette-t-il.
Du côté des autorités, la Commission nationale de la sécurité routière qui fait partie du ministère des Transports a déclaré qu'elle disposait de ressources limitées pour arrêter les conducteurs mineurs et que la police de la circulation ne pouvait pas "réguler la situation".
"Tout le monde doit s'impliquer, en particulier les maires et chefs de quartiers pour décourager ces enfants de conduire", a déclaré Jean-Bomé, le secrétaire exécutif de la commission.
Notons que la législation congolaise autorise les enfants, dès l'âge de 15 ans, à effectuer les travaux légers pendant un maximum de quatre heures par jour avec l'approbation des inspecteurs du travail, mais l'âge légal pour conduire est de 18 ans.
Avant la pandémie de coronavirus, environ 15 % des enfants âgés de 5 à 17 ans au Congo étaient astreints au travail des enfants effectuant pour la plupart des travaux dangereux, renseigne un rapport de 2019 de l'Institut national de la statistique.
D’après la Banque africaine de développement, plus de 60 millions des congolais, près de trois-quarts de la population, vivent dans l'extrême pauvreté survivant avec moins de 1,90 dollar par jour. Et la BAD a averti que son économie tributaire des exportations pourrait être particulièrement touchée par la pandémie qui a touché le monde entier.
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