Politique
Le fédéralisme, supposé créer des entités régionales fortes et autonomes dotées de leur propre législation, fiscalité, et parfois même politique étrangère ou sécuritaire, est présenté comme la solution aux crises récurrentes de gouvernance et à la marginalisation du Kasaï, orchestrées par des intérêts étrangers désireux de garder la main mise sur nos ressources. Cependant, cette proposition constitue un modèle inadapté au Congo, et en tant que nationaliste lumumbiste, je m’y oppose fermement.
Cette conviction, exprimée avec clarté par Antoine Gizenga, souligne que « nous préférons un État unitaire ». L’idée d’un État fédéral, séduisante en apparence, n’est pas neutre. Elle porte avec elle un sous-bassement idéologique et historique dangereux pour l’unité nationale. Les pères fondateurs de notre indépendance l’avaient compris dès 1960 et avaient pour but de préserver la légitimité d’un État unitaire face aux forces sécessionnistes.
Lors du processus d’indépendance, le Congo s’est immédiatement confronté aux forces centrifuges. Lumumba et Gizenga, pionniers de l’unité républicaine, ont toujours rejeté le fédéralisme parce qu’ils savaient ce que ce modèle représentait dans un contexte postcolonial où les puissances extérieures n’ont jamais cessé de vouloir diviser pour mieux régner.
Depuis un certain temps, le débat sur le fédéralisme ressurgit dans l’espace public congolais. Cette structure renforce les inégalités et institutionnalise les fractures ethniques, affaiblissant l’État central au moment même où notre peuple a besoin d’unité pour relever les défis du développement, de la paix et de la souveraineté.
On nous parle d’un fédéralisme « adapté », « à la congolaise », mais en vérité, ceux qui défendent ces idées cherchent la partition progressive du territoire, le contrôle des ressources, et la fin de la souveraineté nationale. Ces forces sèment la mort, déplacent les populations et détruisent les institutions locales. Refusons le fédéralisme. Opposons-lui un projet national fort. Luttons contre la balkanisation et défendons un Congo un, indivisible, maître de son destin, fidèle à la vision de ses martyrs.
L’alternative : un État initaire, fort, juste et décentralisé
Il est un fait que le discours en faveur du fédéralisme est hypocrite. Ceux qui l’avancent servent un même idéal : celui de la balkanisation. Quand le chaos s’installe, ces forces viennent proposer la solution du fédéralisme, comme si cela pouvait soigner une plaie ouverte avec du poison.
Un État unitaire réellement décentralisé, qui fonctionne et respecte les textes, est ce dont le Congo a besoin. Notre diversité est notre force, à condition que nous défendions l’unité, la justice sociale et la souveraineté populaire dans le cadre d’une nation solidaire.
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