Economie
Les députés ont adopté vendredi la loi sur la Zone de libre-échange continentale africaine, ZLECAF. Immédiatement les économistes ont haussé le ton.
Et si la député nationale Christelle Vuanga avait raison de dire que ce n’était pas le moment d’entraîner la RDC sur cette voie de " Zone de libre-échange continentale africaine", comme victime expiatoire?
Les économistes approchés ont bondi au vote des représentants! Le projet de loi sur la Zone de libre-échange continentale africaine, ZLECAF en sigle a fait l’unanimité lors de la plénière. Les parlementaires du Front Commun pour le Congo (FCC) ont quitté l’hémicycle avant le vote. Les députés présents, ont voté à l’unanimité en faveur de ce texte qui vise la réduction des tarifs douaniers pour des produits et la mise en place d’un marché de libéralisation de services entre les États membres de l’Union africaine (UA). Déjà opérationnelle dans les pays comme le Cameroun, la ZLECAF a pour but de booster les échanges commerciaux intraafricains. Avec sa population de 1,2 milliards, l’Afrique représente la plus grande zone économique après la Chine. Ce projet de loi, étant adopté par la chambre basse du Parlement, il reste l’approbation du Sénat.
Des gagnants et des perdants
Tous les économistes admettent que l’idée du libre-échange fait des gagnants et des perdants. En afrique, les pays exportateurs comme le Nigeria, le Cameroun, verront leur PIB(produit intérieur brut) augmenté, avec l’application de la Zone de libre échange continentale africaine. Grâce aux produits exportés, il y aura des devises dans le trésor public. Ce n’est pas le cas pour la RDC, qui ne produit presque rien. Elle est perdante sur les secteurs de l’agriculture, textiles, ressources naturelles, etc. Elle gagne du côté des manufactures qui exigent beaucoup d’énergie(ciment, aluminium), d’ailleurs selon une étude de la banque mondiale intitulée " ZLECAF, effets économiques et distributifs" démontre que sur les 24 secteurs évalués en terme de valeurs de production entre maintenant et 2035, la RDC perd 21secteurs et gagne sur 3 seulement, indique Cyrille Muyej.
Pour Adrien Ndele, les conditions économiques et sécuritaires de la RDC ne sont pas indiqués pour la ratification de cette loi. Et d’ajouter, pourquoi s’ouvrir davantage? La RDC ne fait qu’importer.
La liaison entre les provinces est une condition prioritaire pour la RDC avant d’intégrer la ZLECAF. Au cas contraire, elle sera un grand marché, débouché pour les autres nations. Les minerais seront officiellement volés par le Rwanda et l’Ouganda, soutient Jean Lucien Okele.
Avec tous ces inconvénients, les économistes s’étonnent " notre Assemblée n’est-elle avisée? les députés ont-ils eu le temps de s’y pencher, ou ont-ils voté sans même savoir de quoi il s’agissait ?
En amont, un travail de fond sur la définition des secteurs prioritaires à développer de toute urgence s’impose, a rappelé René Mbaya. Après ce vote, la RDC devra donc se doter d’un plan ambitieux de la relance agricole et d’industries pour ainsi concurrencer le marché africain, a-t-il souligné.
Pour ces économistes, l’entrée en vigueur, peut être conditionnée ou programmée dans une dizaine d’années, le temps de construire des infrastructures routières pouvant relier l’Est-Ouest, le Nord-Sud et terminer le port en eaux profondes de Banana.
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