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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 01 juillet
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Afrique

Coronavirus : les pays africains vont bénéficier d'un répit sur les intérêts de leur dette

2020-09-02
02.09.2020
2020-09-02
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Odile Renaud-Basso, directrice générale du Trésor et présidente du Club de Paris

Selon le dernier pointage du Club de Paris, une trentaine de pays africains vont bénéficier cette année d'un report de paiement des intérêts de leur dette de près de 2 milliards de dollars. Une extension de ce moratoire est à l'étude.

L'objectif est quasiment atteint. « Par rapport à nos prévisions d'avril dernier où nous avons lancé l'initiative du moratoire sur la dette des pays pauvres, nous sommes proches du potentiel de réalisation ». Odile Renaud-Basso, la directrice générale du Trésor et présidente du Club de Paris, se satisfait des résultats liés à l'offre des pays du G20 de suspendre, pour les pays les plus pauvres du monde, le paiement des intérêts de leur dette jusqu'à la fin de l'année. Lors d'un point presse, mardi 1er septembre 2020 à Paris, Odile Renaud-Basso a indiqué qu'une quarantaine de ces pays ont demandé au Club de Paris de bénéficier de cette initiative. Parmi eux, 28 (1) dont 20 en Afrique sub-saharienne ont signé un protocole d'accord.

Le montant total des échéances initialement dues en 2020 ainsi différées représente environ 1,8 milliard de dollars à ce jour. En ajoutant le report d'arriérés préexistants à l'initiative du G20, le total s'élève à 2,1 milliards de dollars. Pour le Cap-Vert et Sao Tomé-et-Principe, le Portugal, qui n'est pas membre du Club de Paris, a signé conjointement avec les créanciers du Club de Paris un accord mettant en oeuvre cette initiative a détaillé la présidente.

Mobilisation générale

Frappés par la crise sanitaire du Covid-19, ces pays pauvres vont pouvoir bénéficier d'une petite bouffée d'oxygène. Parallèlement, le Fonds monétaire international (FMI) a déjà mobilisé pour eux près de 80 milliards de dollars de financement d'urgence et la Banque Mondiale s'est engagée à leur apporter 160 milliards de dollars de nouveaux financements. Les chiffres fournis par le Club de Paris ne représentent qu'une partie des montants concernés. Ne sont pas pris en compte les montants des pays du G20 non-membre du Club à l'instar de la Chine, un autre grand créancier de ces pays.

La réunion des ministres des Finances du G20 et les assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale se profilant en octobre prochain, les discussions se poursuivent pour la mise en oeuvre effective de ce moratoire. Se pose également la question de la suite à donner à cette suspension du paiement des intérêts de la dette qui ne concerne que les huit derniers mois de l'année en cours. Le ministre des Finances français, Bruno Le Maire, plaide en faveur d'une extension de l'opération en 2021.

 

Pas d'annulation générale de dette

Six mois supplémentaires ? une année entière ? La question est en débat. Tout dépendra de l'évolution de la crise sanitaire dans ces pays et de l'analyse de la soutenabilité de la dette. Le FMI et la Banque mondiale prépareront un rapport sur les besoins de liquidités des pays éligibles. Une question est d'ores et déjà réglée : la communauté internationale ne s'oriente pas vers un plan général d'annulation de dette comme elle a pu le faire par le passé avec l'initiative des pays pauvres très endettés (PPTE) lancée en 1996 par le FMI et la Banque mondiale. La question pourrait se poser tôt ou tard dans la mesure où ce moratoire ne fait qu'apporter un peu d'air frais aux pays concernés mais n'a aucun effet sur la soutenabilité de leur dette.

Dans les mois à venir, les décisions se feront au cas par cas en fonction de la situation de chacun des pays partie prenante de l'initiative. Rien de plus. Au sein du Club de Paris, on escompte que les créanciers privés participent à l'opération. « Il ne sert à rien de suspendre, d'un côté, le paiement des intérêts sur une dette bilatérale publique et, d'un autre, continuer de rembourser les créanciers privés », explique un expert. Reste qu'à mi-juillet, aucune demande formelle des pays pauvres n'avait été formulée pour alléger le paiement des intérêts dus aux créanciers privés, avait alors indiqué l'Institute of International Finance, l'association des grandes banques internationales.

(1) Angola, Burkina Faso, Cap-Vert, Cameroun, les Comores, République Démocratique du Congo, République du Congo, Côte d'Ivoire, Djibouti, Dominique, Ethiopie, Grenade, Guinée, Kirghizstan, Mali, Mauritanie, Myanmar, Népal, Niger, Pakistan, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Samoa, Sao Tomé-et-Principe, Sénégal, Sierra Leone, Tchad, Togo et Zambie.

Richard Hiault
Les Echos / MCP, via mediacongo.net
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