Haut-Katanga : "le phénomène 'Bilanga' de Kasumbalesa est une haute mafia de l’UDPS qui fait perdre énormément des recettes au trésor public"(Dieudonné Mwenze)

Décidément, tout se déroule à Kasumbalesa, site de grandes activités commerciales, situé à la frontière entre notre pays, la RDCongo, et la République sœur de la Zambie.

Il sied de rappeler que depuis quelques temps, un phénomène “Bilanga”, emprunté du vocable lingala qui signifie “Champ”, a vu le jour et est instauré dans cette contrée, ville de Kasumbalesa. Il s’agit donc, ni moins ni plus, d’une haute mafia qui se déroule à la frontière et qui fait perdre énormément des recettes au trésor public.

Ainsi, les importations et exportations sont orientées vers ce coin frauduleux par des personnes activement présentes 24 heures sur 24, et surtout la nuit, reconnues comme des combattants, membres du parti présidentiel, contre des paiements attrayants pour les importateurs et exportateurs, car loin inférieurs aux tarifs légaux fixés par les services étatiques et légalement reconnus à la frontière officielle.

Il faudra donc noter que ces voies de détours passent à côté des services de frontières, notamment de la DGDA. Et dire que, ces combattants du parti présidentiel trouvent du plaisir à s’adonner et à encourager ces fraudes massives, en formalisant de leur manière par une organisation illégale dénommée “Base Bilanga”, regroupant un bon nombre de combattants dudit parti, oubliant qu’ils sont du pouvoir et qu’ils ont de ce fait, l’obligation morale et politique de contribuer positivement à la mobilisation et à l’accroissement des recettes, afin d’aider leur chef à réussir son mandat, en lui permettant donc, de disposer d’un peu plus de moyens pour sa politique.

Nos sources dignes de foi, renseignent qu’elles les auraient même entendus à travers quelques images (vidéos), immortalisant certaines de leurs rencontres publiques, menacer les autorités tant de cette ville que celles provinciales, et déclarer à qui veut les entendre, qu’ils n’abandonneront point cette entreprise économiquement macabre pour le pays, tant qu’ils seront au pouvoir.

Aussi, ils affirmeraient trouver là une occasion sûre de se récompenser pour leur longue lutte politique, comme leur parti ne saurait engager, occuper ou positionner tous en guise de récompense. D’autres, exigeraient de ne partir de ce milieu “Bilanga”, que sur descente et ordre express de leurs autorités politiques du parti, président ai ou secrétaire général.

Il est à constater que depuis un temps, des efforts des autorités provinciales politico-administratives et fiscales, sont engagés dans le sens de lutter contre cette voie de coulage des recettes et donc, de mettre fin à ce système extrêmement préjudiciable au Trésor public.

C’est en principe, cette résistance à banir ce phénomène contraire à nos lois, qui conduit aux affrontements répétitifs entre combattants gardiens de “Bilanga”, appelés “Base Bilanga” et forces de l’ordre, qui entraînerait ce que nous déplorons tous ces derniers jours, dans cette cité, devenue ville de Kasumbalesa, située à près d’une centaine de kilomètres de la Ville de Lubumbashi, chef-lieu de la province du Haut-Katanga.

C’est une arrogance belliqueuse, doublée d’une défiance frustrante qui, de plus en plus, devient moins acceptable par les populations autochtones desquelles seraient issues la plupart des dirigeants et responsables des milieux, et qui ne favorise plus la cohésion recherchée et la convivialité nécessaire entre communautés.

Il y a donc, à choisir entre la remise de l’ordre dans ce secteur ou le pourrissement de la situation aux conséquences généralement lourdes et incalculables.

Aux autorités du pays : au niveau national et provincial, d’ouvrir l’œil et le bon afin d’éviter tout conflit ethnique inutile, toute effusion de sang de trop et/ou tout coulage des recettes publiques au profit des particuliers, afin d’imposer la paix indispensable aux différentes communautés vivant dans ce milieu, de restaurer véritablement l’autorité de l’État dans cette partie du territoire national et maximiser les moyens nécessaires à la réalisation de leur ambitieux programme pour le bien des congolais.

Dieudonné Mwenze, cadre du Front Commun pour le Congo et ambassadeur de la paix