Politique
La déclaration sur le fameux dialogue national est maladroite, manquant de tacts.Du mauvais théâtre pour de mauvais acteurs. Ruse d’Ulysse des temps modernes, cheval de Troie, monologue lamukiste.N’oublions pas un passé récent.
Selon le droit canon, seul le Pape est “infaillible”, affirme Kitenge Yesu, dans un tweet intercepté sur la toile, depuis lundi 13 janvier 2020.
Contexte
De plus en plus, l’idée d’un dialogue chemine et se propage comme une traînée de poudre dans le microcosme politique congolais. La toute dernière, celle de la proposition de sortie de crise formulée par Fayulu préconise, en effet, le schéma d’un dialogue, d’une transition ainsi que des réformes institutionnelles profondes, avant, évidemment, la convocation des élections anticipées endéans dix-huit mois.
Kitenge Yesu, Haut Représentant et Envoyé Spécial de l’actuel Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi, n’y trouve-là qu’une raison de plus, pour replonger le pays dans une nouvelle crise politique aux conséquences multiples. Il parle, carrément, d’un mauvais théâtre inapproprié et inopportun.
Dans son tweet, même s’il laisse plane des non-dits, il évoque, plutôt, l’idée de la ruse d’Ulysse des temps modernes ou, à la limite, d’un dialogue devant servir de cheval de Troie, juste bon pour répondre à d’autres calculs politiciens.
Au fond, Yesu Kitenge voit dans cette proposition de dialogue, un piège plutôt qu’une issue pour faireavancer la RD. Congo.Autrement dit, aller au dialogue équivaudrait à revenir en arrière, comme dans un virage à quatre-vingt-dix degrés, à l’en croire.
Visions aux antipodes…
Et, pourtant, de l’autre côté, lorsque Fayulu reprend à sa charge, le combat pour la vérité des urnes, il croit en un espace permettant à la classe politique congolaise de conjurer la crise de légitimité qui, persiste-t-il, ternit l’image des animateurs des institutions nées des dernières élections du 30 décembre 2019. Il pense que seul, un dialogue franc, sincère et constructif, est à même d’aider les acteurs politiques majeurs à laver les linges sales en famille.
De sorte qu’en se mettant ensemble, FCC-CACH, d’une part, et, Lamuka ainsi que d’autres opposants, d’autre part, fassent que l’histoire de cette crise de ‘’légitimité’’ trouve son exutoire dans un tout nouveau consensus, à l’instar de l’épopée de Sun City qui, en 2003, permit à la RD. Congo ainsi qu’à tous ses fils et filles, de poser les jalons sans lesquels, les élections pluralistes et la Constitution de 2006 ainsi que les autres vertus du dialogue et acquis de la démocratie dont on parle tant aujourd’hui, n’auraient été qu’un pur leurre.
Où va-t-on ?
En clair, des langues se délient. Alors que le pays, lui, reste à la croisée des chemins. Il va falloir qu’un beau jour, s’il s’agit, peut-être, d’apaiser les esprits que l’on recourt encore à la médiation, fût-elle celle des Evêques ou d’autres experts, pour exorciser le démon de la contestation électorale en RD. Congo.
Le mieux à faire, recommande-t-on, est de définir les termes de référence, selon qu’il y aurait encore des points sensibles sur l’aboutissement heureux du processus électoral à venir, pour les aborder dans un cadre approprié.
Bien d’analystes estiment, à ce sujet, que les questions de recensement, les affaires de nationalité ou, alors, celles des modes des scrutins, de la machine à voter, du retour à la présidentielle à deux tours ou de la vétusté du fichier électoral, méritent bien d’être au menu des échanges, mêmes techniques.
D’autant que les élections impliquent aussi bien les pouvoirs publics, en tant qu’organisateurs, les compétiteurs – candidats-, les électeurs, les observateurs nationaux et internationaux que les cours et tribunaux en qui concerne, particulièrement, le traitement des contentieux.
Que faire ?
Comment peut-on faire pour qu’à l’avenir, peu importent les résultats des uns et des autres, que la transparence, la crédibilité ou la fiabilité soient garanties ? Telle est, normalement, la question sur laquelle tous les boursicoteurs devaient accepter d’accorder les violons, pour sortir, une fois pour toutes, la RD. Congo de ce cycle récessif et fantasque de la contestation permanente des résultats électoraux.
Il y en a ceux qui vont plus loin, jusqu’à solliciter, tout en ne craignant pas de se faire taper sur les doigts et de subir, du coup, toutes les récriminations dues aux hypothèques de la souveraineté, la certification des résultats électoraux par la Monusco, comme ce fut le cas autrefois, en Côte d’Ivoire, avec l’Onuci. Tout ceci, dans un pays démocratique, nécessite, à la fois, l’expression libre des opinions. Mais, pour en finir, il faudra bien qu’en définitive, que les dirigeants et la classe politique puissent formaliser et codifier.
Thérapeutique de choc
D’où, les visions de Kitenge et Fayulu, quoiqu’étant à priori aux antipodes, sont déjà les premières à rivaliser d’ardeur sur l’agora et elles sont, d’ailleurs, les bienvenues dans l’escarcelle du tout début des discussions, même à distance ou par médias et réseaux sociaux interposés, sur la voie de la thérapeutique de choc tant recherchée pour consolider les acquis de la démocratie, cimenter la cohésion nationale et sauver l’unité du pays, désormais, mise en péril par des tireurs des ficelles dont le Cardinal Ambongo a intercepté et dénoncé, récemment, des signes avant-coureurs d’un vaste plan de balkanisation
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