Politique
À ceux qui le soupçonnent d'être derrière Atou Matubuana, c'est ainsi que rétorque le député Jean-Claude Mvuemba, qui a été élu aux législatives et aux provinciales mais a préféré siéger au Kongo central pour "servir cette province".
Je veux servir le Kongo central...
"Il ne me reste peut-être plus beaucoup de temps en politique. J'ai siégé à l'Assemblée nationale pendant 12 ou 13 ans. J'ai vu qu'il y a beaucoup de limites. J'ai décidé de siéger à l'Assemblée provinciale. D'ailleurs, il n'y a personne qui a beaucoup travaillé pour cette province plus que moi", assène-t-il.
Le scandale...
Est-ce que le gouverneur du Kongo central est impliqué par rapport au scandale sexuel d'août dernier? À cette question d'un auditeur de l'émission "Le Débat" de TOP CONGO FM, le président du Mouvement du peuple congolais pour la République (MPCR) jure "devant les ancêtres, le pays et Jésus-Christ" qu'il n'était pas présent à Matadi quand le scandale s'est déclenché.
En août dernier, une vidéo partagée viralement via les réseaux sociaux montrait le vice-gouverneur du Kongo central, dans un contexte d'intimité, aux côtés de l'assistante du gouverneur, qui avait fini par être révoquée de ses fonctions par Atou Matubuana.
Une vive tension avait été observée à la suite de ce scandale, sécouant le pays et obligeant Basile Olongo, à l'époque des faits Vice-Premier ministre et ministre a.i en charge de l'intérieur, à rappeler ces deux responsables de l'exécutif provincial du Kongo central à Kinshasa.
"Le gouverneur et vice-gouverneur avaient été convoqués à Kinshasa pour qu'ils puissent être entendus par la justice et que le vice-Premier ministre puisse se faire une idée sur la situation. Il n'y a jamais eu de suspension et 3 mois après cela, en l'absence de tout moyen contre Atou et son vice, Gilbert Kankonde n'avait pas d'autres choix. Le gouverneur et le vice-gouverneur devaient être rétablis dans leur fonctions", explique Jean-Claude Mvuemba.
Pour le président du MPCR, cela relève simplement du "droit administratif".
Il pense que "ceux qui cherchent [des poux sur la tête du Vice-Premier ministre Gilbert Kankonde] sont du FCC".
"Quand ils avaient signé des accords avec le CACH, nous on n'était pas là", martèle-t-il.
J'ai voté contre le réquisitoire du Procureur, proche du FCC
Rappelant ne rien connaître sur cette affaire en dehors de ce que "raconte la télé et révélait le réquisitoire du Procureur général près la Cour de cassation", Jean-Claude Mvuemba revient sur le fait que pour celui-ci, "Atou Matubuana était impliqué".
Le président du MPCR avoue qu'il ne pouvait pas "accéder à la demande du Procureur car", se rappelle-t-il encore, "quand nous avions eu à porter plainte contre certaines arrestations et autres violences faites aux membres de l'opposition, il n'y a eu aucune poursuite".
"Le Procureur avait reçu le gouverneur et le vice-gouverneur dans son cabinet. Pourquoi n'avait-il pas ordonné leur arrestation?", s'interroge l'élu en balayant le réquisitoire.
Jean-Claude Mvuemba est formel: "je ne peux pas accéder à la demande du Procureur. Pour la première fois de ma vie, je ne pouvais pas voter Pour surtout quand je pense à Rossy, à Chebeya et autres".
C'est vrai, reconnaît-il, que "personne ne peut accepter l'opprobre sur le Kongo central à la suite de ce scandale".
Mais, "j'ai voté contre le réquisitoire du Procureur parce que je n'ai pas confiance en lui", ajoute le président du MPCR.
"La procédure qu'il a initiée contre le gouverneur et la manière dont il travaille montrent qu'il est du FCC. Je constate que face à tout ce qui concerne le FCC, le Procureur ne fait rien mais quand c'est l'opposition, c'est alors qu'il réagit", regrette l'élu du Kongo central.
Il n'y avait que 24 députés provinciaux...
Abordant le vote, par 24 députés provinciaux du Kongo central, pour la destitution de Atou Matubuana, Jean-Claude Mvuemba déplore d'abord que "le président Matusila a mis la motion [contre le gouverneur] dans sa chambre froide et en violation avec les textes en vigueur" pour "la ressortir en décembre".
"Le président Matusila nous sort une loi à lui en disant que les 48 heures concernant la procédure à suivre après le dépôt d'une motion] sont à compter à partir de la date où lui la transmettra au concerné", s'étonne Jean-Claude Mvuemba qui dit "ne pas soutenir les individus mais la constitution et le règlement intérieur".
"Vous le savez, je suis contre la violence. Sinon, je pouvais me retrouver dans toutes les rébellions qu'a connues ce pays", souligne l'élu en commentant le trouble survenu lors de la dernière plénière à l'Assemblée provinciale, la semaine passée.
Il se souvient même qu'on "avait demandé au rapporteur de faire un appel nominal mais quand il est venu, il a fait savoir au président Matusila qu'il va faire une motion".
Jean-Claude Mvuemba estime qu'il "y a eu entorse par rapport au règlement intérieur. La motion de défiance contre Matusila devait passer en premier avant celle contre Atou Matubuana. Un de nos collègues l'avait expliqué. Le président Matusila devait regagner la confiance de l'Assemblée provinciale et non aller directement sur le dossier Atou Matubuana", indique-t-il.
"Il y a eu le garde du corps du président Matusila qui a tiré dans la salle pendant la plénière", renseigne le député élu de l'AMK qui insiste également sur le fait qu'elle "ne peut pas être délocalisée tant que le bureau ne s'est pas réuni".
"Avec le groupe de 24 députés provinciaux, sur les 41, le président Matusila s'est rendu dans un hôtel pour voter pour la destitution d'Atou Matubuana. De quel droit le président Matusila doit m'interdire de voter? Pire encore, ils n'ont même pas entendu le gouverneur qui, je dois le préciser, était en conseil de sécurité provincial", renseigne Jean-Claude Mvuemba.
MPCR dans le parti de Katumbi?
Le 4 août dernier, "nous étions en atelier à Lubumbashi autour du président Moïse Katumbi qui nous a expliqué son projet par rapport à l'avenir. Il souhaite créer son parti politique et nous avait demandé de consulter nos bases respectives", rappelle le leader du MPCR.
Jean-Claude Mvuemba dit "attendre la convocation d'une rencontre par celui qui nous avait demandé de consulter nos bases respectives pour lui donner la décision" du MPCR.
En attendant, précise-t-il, "je ne suis pas de CACH. Je suis dans l'opposition. J'ai quitté Lamuka mais je suis encore à l'AMK".
"Ce n'est pas parce que le président Moïse Katumbi est dans Lamuka que moi aussi je dois absolument y être. J'étais responsable de la plateforme électorale de Lamuka pour le Kongo central mais j'ai déjà quitté. Je suis dans l'esprit Lamuka mais je ne suis plus dans Lamuka", nuance-t-il.
Retraite du FCC au Kongo central, la facture au nom de l'Assemblée provinciale
"Ils sont allés en retraite jusqu'à Mbuela Lodge et à un hôtel au Kongo central. Et après, la facture y relative a été élaborée au nom de l'Assemblée provinciale", révèle Jean-Claude Mvuemba qui dit "attendre que la plénière soit réouverte pour en parler".
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