Recherche
  Home Actualités Petites annonces Offres d’emploi Appels d’offres Publireportages C'est vous qui le dites Medias & tendances Immobilier Recherche Contact



Infos congo - Actualités Congo - MCN - 20 ans
mediacongo
Retour

Politique

Me Carlos Mupili : « la loi portant statut des anciens présidents de la République est inconstitutionnelle »

2019-11-05
05.11.2019
2019-11-05
Ajouter aux favoris
http://www.mediacongo.net/dpics/filesmanager/actualite/2019_actu/11-nov/04-10/mupili_carlos_19_02145.jpg -

Me Carlos Mupili

Le débat sur la  candidature  de Joseph Kabila comme Président de la RDC en 2023 fait jaser. Me Carlos Mupili conteste le Prof. Gaspard Ngondankoy qui dit que le statut de sénateur à vie est viager et ne peut s’éteindre qu’à la mort du bénéficiaire.

Doctorant en Droit, Me Carlos Mupili dit ne pas  défendre  le  sénateur  à  vie  Joseph  Kabila  mais veut démontrer que la loi portant statut des anciens présidents de la république est inconstitutionnelle. Pour lui, ledit statut est allé jusqu’à satisfaire la gourmandise des anciens présidents des chambres de Parlement et autres chefs des institutions de l’Etat.

En effet, le constituant de 2006  a  été  lacunaire  dans  la  lettre  en  oubliant  le  terme  « successivement » ou  « de  façon  consécutive »  car  la  limitation  de  mandat  présidentiel commence  depuis  la  constitution  de Luluabourg de  1964  en  son  article  55 alinéa  5 qui  dispose  que : « Le Président  de  la  République  n’est  rééligible immédiatement qu’une  seule  fois ». Par  ailleurs, l’article  6  alinéa  2 de la constitution  française  dispose  que : « Nul  ne  peut  exercer  plus  de  deux mandats consécutifs ».

Il estime que c’est  exercer  successivement  le  3ème   mandat  qui  choque  car  ça implique  la  familiarité  avec  le  pouvoir  qui  provoque  la  dérive totalitaire.

De l’analyse

Dans sa réaction, Me Mupili indique que le  terme « à  vie »  ne  doit  pas  être  compris  dans  son interprétation littérale mais plutôt téléologique, donc selon l’esprit du constituant et du droit comparé.

Il s’agit d’un terme opposé  au sénateur  élu  pour  un mandat bien  limité  de 5  ans.

A l’en croire, le contrat  à  durée  indéterminé dans  le  droit  du travail ne signifie pas jusqu’à la mort mais seulement opposé  au  contrat  à durée  déterminée.  Il cite le  code  de  famille qui stipule que le  mariage  civil  est  un  contrat réputé à vie mais qui n’interdit pas la liberté de renoncer au statut de marié.

En évoquant le droit constitutionnel français, il rappelle que le bloc de constitutionnalité  de ce pays  est  composé  de  texte  constitutionnel  et  les principes ayant la valeur constitutionnelle dont la liberté incluse dans le DDHC. C’est pourquoi, le suicide n’est pas une infraction en droit pénal français puisque le droit à la liberté prime sur le droit à la vie. Affirmer que la loi portant  statut  des  anciens  présidents  de  la  république ne  laisse  pas  à  ces derniers, comme possibilité d’emploi, qu’une fonction conférée par l’Etat dans le  cadre  des  Organisations  internationales,  c’est  priver à  un ancien président de la république, son droit de jouir de sa liberté de renoncer à  son  statut. Ce  qui est  une  violation  de  principe de  la  liberté, un  principe sacré  de  droits de  l’homme ayant  une valeur  constitutionnelle. Or, signale-t-il  la  dite  loi est une loi ordinaire qui doit se conformer à la hiérarchie de normes selon Hans Kelsen.

En outre, cette loi ordinaire viole la constitution dans un autre cas de  figure  qui  ne  concerne  pas  Joseph  Kabila  qui  a  successivement fait  deux mandats. Lorsque par exemple le président Felix Tshisekedi ne gagnerait  pas  l’élection  présidentielle  en  2023, il  serait  d’office sénateur  à  vie   alors qu’il n’a fait qu’un seul mandat. « En sera-t-il frappé d’incompatibilité jusqu’à sa mort », s’interroge-t-il.

Pour lui, c’est ce qui démontre les  faiblesses  de  loi  précitée  qui  a échappé  au  contrôle  à  priori  de  la constitutionnalité du fait qu’elle est une loi ordinaire mais devant le juge, sur les  contentieux  des  candidatures,  par  la  question  de  procédure  de  la constitutionnalité, elle  sera déclarée inconstitutionnelle.

Il est d’accord que l’idée d’« Eviter  toute  tentative  de  dérive  dictatoriale  qu’une  longue présence  à la tête de l’Etat, à l’instar de celui du maréchal MOBUTU ne  peut  favoriser ».


MEDIA CONGO PRESS / mediacongo.net
C’est vous qui le dites : 9 commentaires
9028 suivent la conversation

Faites connaissance avec votre « Code MediaCongo »

Le code à 7 caractères (précédé de « @ ») à côté du Nom est le Code MediaCongo de l’utilisateur. Par exemple « Jeanne243 @AB25CDF ». Ce code est unique à chaque utilisateur. Il permet de différencier les utilisateurs.

Poster un commentaire, réagir ?

Les commentaires et réactions sont postés librement, tout en respectant les conditions d’utilisation de la plateforme mediacongo.net. Vous pouvez cliquer sur 2 émojis au maximum.

Merci et excellente expérience sur mediacongo.net, première plateforme congolaise

MediaCongo – Support Utilisateurs


A bon entendeur @74PQ24O   Message  - Publié le 05.11.2019 à 17:12
Kiadi kibeni kwa ba nlongi ya Kongo.

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
Anonyme! @ET86R2M   Message  - Publié le 05.11.2019 à 10:18
Cette comparaison avec la constitution de la France est une abération! Je le dit parce que tout simplement les deux Pays ont des évolutions différentes. Tenez: 1. En France(à part la Constitution), la CHAINE PUBLIQUE DONNE DÉJÀ LA TENDANCE DES SONDAGES AUX SORTIES DES URNES qui correspondent avec les résultats en 99,99%. Pas RDC! 2. En France le MINISTÈRE DE L'INTÉRIEUR organisateur des élections, na PAS POUR VOCATION DE FAVORISER QUELQUE CANDIDAT QUE CE SOIT(même pas un président de la République), mais PAS LA RDC! Bref: TROP DE PARAMÈTRES CONCOURENT,compte tenu de morale, EN DÉFAVEUR DE RETOUR DE KABILA en 2023.

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
willcow @KCTZP8R   Message  - Publié le 05.11.2019 à 10:10
(suite) nous évite à tomber dans le régime dictatoriale (on peut rester sénateur à vie, mais c’est une garantie vitale pour éviter les ex-présidents de mourir si vite par manque à faire). Pour le cas de la RDC, nous devons s’en passer, tu es président 1 fois et deux fois ne postule pas encore. Donc, je pense postuler pour la deuxième fois c’est bien en cas d’échec, tu peux en faire autant pour briguer le deuxième mandat est fin pas plus. JE PENSE AVOIR EMIS UN AVIS.

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
willcow @KCTZP8R   Message  - Publié le 05.11.2019 à 10:09
Mes prédécesseurs, j’ose croire que Me Carlos MUPILI vient de faire une analyse aussi simple que nous pouvons être tous du même avis. D’emblée, faire comparaison avec la France ne reflète pas la réalité en RDC mais il y a eu évolution en France (par rapport à leur constitution et ils ne favorisent pas la tricherie à grande échelle). Pour la RDC, notre constitution doit subir aussi une évolution (une évolution au profit de peuple/RDC). Si partant de Luluabourg 1964 à aujourd’hui, notre constitution a évolué dans le sens de taillé sur mesure (1 mandat, 2 mandats et après 2 ça devient un problème de 3ième) ; d’après notre constitution se limiter à 2 mandats, nous évite à tomber dans le régime dictatoriale (on peut rester sénateur à vie, mais c’est une garantie vitale pour éviter les ex-présidents de mourir si vite par manque à faire). Pour le cas de la RDC, nous devons s’en passer, tu es président 1 fois et deux fois ne postule pas encore. Donc, je pense postuler pour la deuxième fois c’est bien en cas d’échec, tu peux en faire autant pour briguer le deuxième mandat est fin pas plus. JE PENSE AVOIR EMIS UN AVIS.

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
Christopher Columbus @VLQA7LZ   Message  - Publié le 05.11.2019 à 09:00
laissez cet ancien ... venu d'on ne sait pas où se présenter comme candidat en 2023. De quoi avez-vous peur? Qu'il puisse convaincre les congolais que la gratuité de l'enseignement primaire c'est son programme et qu'il lui a manqué seulement le temps de l'appliquer pendant les 17 ans qu'il est resté au pouvoir? Lui-même le gamin du maquis de Fizi Baraka sait très bien qu'il n'a AUCUNE chance mais vous vous tracassez pourquoi? Je ne vous comprends pas!!!

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
Kala mingi te @OJKLCMZ   Message  - Publié le 05.11.2019 à 08:10
Mon plus grand souhait est que Me Carlos me lise et me donne son avis En effetn Me Carlos Mopili fait une bonne analyse et profonde. N'étant pas juriste mais s'intéressant au droit car il nous regit tous,l'on sait voir comment il raccomode les éléments non compatibles pour expliquer la possible candidature de JKK. La constitution est la loi fondamentale, elle explique tous les autres droits et ne peut être expliquée par un autre droit, Me Carlos va chercher les arguments dans le droit du travail et la constitution française pour expliquer la constitution congolaise, à moins qu'elle soit muette en la matière pour lui chercher ailleurs les explications. En outre, chercher à tout prix soutenir la possible candidature de JKK comme l'a fait Atundu est immoral, indescent et incoscient. On soutient une thèse de doctorat pour répondre à un besoin de son pays, mais chercher à soutenir une thèse pour défendre la candidature de JKK c'est comme prendre une arme contre sa propre famille Avec un minimum d'amour pour son pays, de civisme, d'éthique et d'éducation religieuse qu'on a appris dans l'enfance, suffisent pour celui qui se reconnait congolais soutienne cette...

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
KALUMBA @TR57OBY   Message  - Publié le 05.11.2019 à 07:25
Milord KABENGWA | DLI4Q6R - Il n y a pas de " TSHISEKENDI " chez nous comme president. Tu vennais de dire que tu es Rwandais, mais tu nous parles de notre constitution, la quelle ??? Voila les banyamurenge qui infiltrent L'EST du pays avec les Ruberwa.

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
Le livre ouvert @U7NPB7H   Message  - Publié le 05.11.2019 à 07:24
Merci @ Anonyme et Milord. Je crois que Carlos a été éclairé où il avait encore des zones d'ombre. Il est vrai aussi que malheureusement bon nombre de nos juristes usent de leurs compétences dans la logique de science sans conscience. Mais avec l’événement de l'Etat de droit que nous voulons tous, la conscience devra dorénavant avoir primauté sur la science.

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
Anonyme! @ET86R2M   Message  - Publié le 05.11.2019 à 06:17
Il a des explications assez claire oui! Mais le cas de la RDC ne doit pas être calqué sur le cas de la Constitution française car justement la CONSTITUTION FRANÇAISE A CONNU UNE ÉVOLUTION SÉCULAIRE et les ÉLECTIONS ELLES-MÊMES EN FRANCES NE FAVORISENT NI LA TRICHERIE DE LA PART D'UN INDIVIDU, NI L'INFLUENCE DE LA PERSONNE AU POUVOIR DE MANUPILER L'ORGANE ÉLECTORAL, alors qu'en RDC c'est le contra!ire Donc pour la consolidation de notre démocratie le bon sens demande que le président ayant terminé ses deux mandats successifs ne reviennent JAMAIS AU POUVOIR pour le RESTE DE SA VIE

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
right
Article suivant Réunis à Doha, des représentants de la RDC, du Rwanda, du Togo, des USA, de la France et du Qatar réaffirment leur engagement en faveur de la paix
left
Article précédent Retour de Kabila par Goma : un pari risqué ? (Gabriel Kamba, chef de travaux)

Les plus commentés

Politique Partenariat stratégique RDC-USA : Félix Tshisekedi attendu ce jeudi à Washington

29.04.2025, 15 commentaires

Politique Didier Mumengi invite Félix Tshisekedi et Joseph Kabila à une réconciliation "des braves" pour la paix de la nation

29.04.2025, 12 commentaires

Politique Dossier Matata Ponyo : Kamerhe accuse le président de la Cour constitutionnelle de violer la Constitution

30.04.2025, 11 commentaires

Politique Corneille Nangaa : « L’AFC/M23 va continuer à se battre jusqu’au départ ou démission de Félix Tshisekedi »

30.04.2025, 11 commentaires

Ont commenté cet article



Ils nous font confiance

Infos congo - Actualités Congo - confiance