Provinces
On a appris depuis hier que les Maï-Maï "Malaïka" actifs dans la région de Kabambare dans le Maniema ont libéré deux des quatre otages qu'ils avaient enlevés à Salamabila, il y a moins d'un mois. Parmi les quatre otages de Banro, il y un Sud-Africain, un Zimbabwéen et deux Congolais. Leur libération est intervenue après les négociations avec les Malaïka sous l'égide du Président de la République, Félix Tshisekedi qui avait dépêché pour ce faire une équipe dirigée par le Vice-Premier ministre intérimaire de l'Intérieur, Basile Olongo.
Les "Malaïka" avaient alors saisi cette occasion pour envoyer leur cahier des charges au chef de l'Etat lui posant des conditions à remplir pour la libération de quatre otages, agents de la compagnie minière canadienne, Banro qui exploite l'or dans cette contrée de Salamabila, dans le territoire de Kambabare au Maniema. Ces conditions exigées par les "Malaîka" concernent les engagements pris avec les communautés locales par la compagnie Banro en contrepartie de l'exploitation de l'or.
Il s'agit entre autres du sort des creuseurs artisanaux qui on été chassés des concessions acquises par Banro. Cette compagnie devrait aussi construire la route de Salamabila qu'elle utilise pour l'écoulement des produits. Banro devrait aussi signer une convention avec les communautés locales pour régler la question pendante de l'exploitation de l'or dans la forêt de Salamabila. Ce que la canadienne n'a jamais fait provoquant par ce fait l'ire des communautés.
Ce qui justifie que les "Malaïka" soient entrés dans la danse pour défendre les intérêts de leurs communautés par le kidnapping des quatre otages agents de cette compagnie. D'où, celle-ci était bien consciente que les "Malaïka" n'exigeraient pas de rançon pour la libération de quatre otages dès lors que les motivations sont d'ordre social sur des revendications qui sont le fait des engagements pris par la compagnie canadienne avec les communautés du lieu où elle exploite l'or.
Toutes les compagnies minières signent toujours de telles conventions d'ordre social en faveur des communautés locales, construction des routes, écoles, hôpitaux, etc. A Salamabila, la population reproche à Banro de ne pas avoir respecté les termes de cette Convention. Ce qui met en danger la vie de ses agents comme avec cet enlevement de quatre parmi eux dont deux libérés grâce à l'intervention du chef de l'Etat.
C'est la toute première fois que les "Malaïka" recourent à un kidnapping pour se faire entendre. On comprend qu'il s'agit d'une revendication adressée uniquement à la compagnie canadienne Banro et non à l'Etat congolais. Les "Malaïka" sont en coalition avec les "Yakutumba", de William Amuri Yakutumba actifs eux dans la région de Fizi-Baraka dans le Sud-Kivu. Eux non plus n'ont jamais opéré un enlèvement.
Des kidnappings sont plutôt courants dans le Nord-Kivu avec les islamistes ougandais dans la région de Beni et aussi dans d'autres territoires avec de petites bandes armées qui se spécialisent dans des enlèvements des personnes contre des rançons devenues leur gagne-pain.
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