Femme
A la cité pétrolifère de Moanda, Vicky Ngalula, appelée affectueusement "mamou" (maman, Ndlr) s’est adonnée à la revente de carburant. Ce travail considéré comme l’apanage des hommes, elle l’exerce sans gêne. Cela lui permet de faire vivre sa famille. Portrait.
Sur la route principale de Moanda à la station Sodep, Vicky Ngalula, unique femme-Kadhafi (Kadhafi, revendeur du carburant, Ndlr) sert ses clients. Elle exerce ce commerce depuis maintenant cinq ans. "Ce qui m’a stimulé à vendre du carburant, ce n’est ni la pauvreté, ni la faim mais la sagesse", précise-t-elle.
Vendre du carburant exige du sang froid et la prudence aussi. Les Kadhafis ne sont pas exemptés des poursuites judiciaires. Vicky Ngalula en sait quelque chose. Prudente et de bonne moralité, elle bénéficie aujourd’hui de la confiance de ses clients. "C’est important de distinguer le vrai carburant du faux ! Car beaucoup ont été devant la barre à cause de l’ignorance. J’ai failli être victime autrefois. Mais aujourd’hui je sais qu’il faut au préalable toucher du carburant. Faire passer l’air, le vrai carburant laisse la main sèche après un laps de temps", explique-t-elle.
A cause des exigences de la revente du carburant, il est rare de voir les femmes s’adonner à cette activité. "Mamou ne tient pas compte de son sexe pour exercer cette activité. Elle est unique. D’ailleurs, les gens la trouvent extraordinaire. Elle attire beaucoup de clients’’, rapporte John Kapanga, habitant de Moanda. "C’est vraiment difficile. Il faut être apte et souple. Parfois, je fais face aux injures, à la bousculade de certains acheteurs qui, selon eux, cette activité lucrative est l’apanage des hommes. Je suis comme une militaire. Je me suis engagée. Je ne suis pas découragée, je n’ai pas honte puisque je poursuis un objectif’’ ,dit-elle.
Grâce aux relations bilatérales entre la Rd Congo et l’Angola, elle se rend régulièrement à Yatch, poste frontalier entre Banana (à Moanda) et Soyo (ville de la province de Do Zaïre, en Angola) s’approvisionner comme tous les détaillants en carburant. "J’achète quatre à cinq fûts cela dépend des jours’’, informe-t-elle.
Intellectuelle et mère
En dépit de ses difficultés, mamou s’accroche à ce commerce qu’elle dit rentable. Mariée à Célestin Tshoya, fonctionnaire, chef de service anti- incendie à la Régie des voies aériennes, elle a quatre enfants. "L’argent que je gagne me permet de seconder mon mari", se félicite Vicky.
Après son diplôme d’Etat (baccalauréat) en pédagogie, elle poursuit une formation en hôtellerie. Pendant près de dix ans, elle a travaillé comme hôtesse de l’air. Métier qu’elle abandonnera, à cause des avions non conformes à la navigation aérienne. "Je tenais à préserver ma vie. Mes collègues sont mortes dans des crashs", se souvient-elle. Elle s’inscrit plus tard à l’institut des sciences pédagogiques pour étudier le français linguistique. Elle arrête avec les études deux ans après pour réjojndre son mari à Moanda. Elle ne regrette pas le travail qu’elle fait car, elle est aujourd’hui autonome.
Le code à 7 caractères (précédé de « @ ») à côté du Nom est le Code MediaCongo de l’utilisateur. Par exemple « Jeanne243 @AB25CDF ». Ce code est unique à chaque utilisateur. Il permet de différencier les utilisateurs.
Réagir
Réagir
Réagir
Réagir
Les plus commentés
Politique Lamuka prêt à mobiliser les troupes et à manifester pour défendre le cardinal Ambongo
09.05.2024, 21 commentairesPolitique Éventuelle révision de la constitution : "Evitons toute politisation et mystification de la pensée du président de la République" ( Patrick Muyaya)
09.05.2024, 14 commentairesPolitique Remise en cause de la Constitution de 2006 : le prof Auguste Mampuya contredit le Président Félix Tshisekedi
08.05.2024, 12 commentairesPolitique Assemblée nationale : le bureau Mboso a dépensé 90,2 millions USD pour acheter les véhicules terrestres et 4,1 millions USD pour acheter une parcelle à Beau-vent (Rapport)
09.05.2024, 9 commentairesOnt commenté cet article
Ils nous font confiance