Politique
L'ex-président Joseph Kabila devrait accentuer son emprise sur le Parlement à l'issue des élections au Sénat qui se déroulent vendredi en République démocratique du Congo, où des candidats se sont retirés en dénonçant la corruption des élus locaux, leurs grands électeurs.
Au total 874 candidats se disputent 100 sièges à pourvoir au Sénat. Ils sont élus au suffrage indirect par les députés provinciaux et les chefs coutumiers dans 24 des 26 provinces du pays (les élections ont été reportées au Nord-Kivu et au Mai Ndombe pour des raisons de sécurité).
Ce scrutin au suffrage indirect complète les élections générales du 30 décembre qui ont conduit à la première transmission pacifique du pouvoir en RDC.
Les résultats devraient être annoncés en fin d'après-midi par la Commission électorale.
L'ex-président Kabila, sénateur à vie selon la Constitution, a cédé le pouvoir à l'opposant Félix Tshisekedi mais a conservé la majorité à l'Assemblée nationale, selon les résultats officiels contestés par l'autre candidat de l'opposition Martin Fayulu, qui revendique la victoire.
La coalition politique de Joseph Kabila, le Front commun pour le Congo (FCC) a aussi gardé le contrôle de la majorité des Assemblées provinciales, laissant entrevoir un nouveau succès aux élections sénatoriales de ce vendredi.
Mais le scrutin a été avant même sa tenue entâché d'accusations de corruption par plusieurs candidats qui se sont retirés de la course : ces derniers accusent des députés provinciaux de vendre leur voix plusieurs dizaines de milliers de dollars.
"Ici à Kinshasa, cela va de 20.000 à 30 à 40.000 dollars. Je trouve cela immoral", a déclaré à l'AFP l'actuel ministre de l'Enseignement supérieur et universitaire Steve Mbikayi qui a retiré sa candidature.
"On va avoir ainsi un Sénat illégitime, non-crédible", a poursuivi le ministre qui plaide désormais pour la suppression de la Chambre haute estimant que "le Sénat fait double emploi avec l'Assemblée nationale".
Le procureur général de la République (PGR) avait sollicité samedi le report de l'élection des sénateurs et des gouverneurs de province (prévues le 26 mars) pour enquêter sur les allégations de corruption, ce que la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a refusé.
Lié par un accord politique avec son prédécesseur, le nouveau président Félix Tshisekedi n'a toujours pas désigné de Premier ministre, qui doit être issu de la majorité parlementaire.
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