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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 09-09-2024
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Politique

Héritage de Joseph Kabila Kabange : Souveraineté et Révolution de la Modernité

2019-01-24
24.01.2019
2019-01-24
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A n’en point douter. Ce jeudi 24 janvier 2019 est un grand jour pour la RDC. Et sans doute pour l’Afrique. Pour la première fois, un chef de l’Etat élu sortant cède le fauteuil à un Président élu entrant.

Gros plan sur l’action de l’homme grâce à qui cette alternance au sommet de l’Etat a pu se concrétiser. Anatomie de 18 ans de présidence du Raïs Kabila, puisque c’est de lui qu’il sagit, par l’analyste Jean-Pierre Kambila.

Le Président Joseph Kabila quitte ses fonctions dans les heures qui suivent. Il est arrivé au pouvoir à 29 ans, dans des conditions dramatiques, suite au lâche et odieux assassinat de son père, le Président M’Zee Laurent-Désiré Kabila. À 47 ans d’âge, le Président Joseph Kabila vient ainsi de consacrer 18 ans au service de la Nation Congolaise.

Que retiendra de lui l’histoire de la République démocratique du Congo, de l’Afrique et des peuples noirs en général ?

L’homme qui cèdera le pouvoir laissera de lui, comme c’est généralement le cas, l’image d’un politique à plusieurs facettes. Mais, qu’est-ce qui en constituera l’essentiel ?

Les amoureux des anecdotes noteront qu’il est arrivé aux responsabilités de l’État extrêmement jeune, sans véritable expérience politique autre que le commandement militaire. D’autres rappelleront le sarcasme que l’évocation de son nom provoquait dans les milieux se définissant comme connaisseurs de la sociologie politique congolaise. Ces soi-disant spécialistes ne pouvaient ni accepter, ni même comprendre qu’un jeune homme -ne pouvant pas faire état d’un quelconque passé de dirigeant politique confirmé - soit propulsé à la tête d’un immense État divisé et épuisé par de longues années de guerre. Ces prétendus connaisseurs ne lui accordaient pas plus de 6 mois de pouvoir.

D’autres spécialistes, aussi présomptueux que les premiers, croyaient voir dans le jeune Président un « jeunot » qui se laisserait facilement manipuler et disposé à se mettre au service du premier venu de n’importe quel intérêt étranger.

En 2001, le challenge s’avère multidimensionnel et complexe. Le pari est certes politique mais englobe bien d’autres secteurs de la vie nationale. Il concerne autant l’administration publique, les aspects sociaux, la défense nationale que la reconstruction des infrastructures. Le jeune Joseph Kabila prend le pouvoir alors que 3 administrations antagonistes se disputent le contrôle du territoire. La nation encore groggy par les effets du Mobutisme et écartelée par une classe politique inconsciente de son rôle historique de maintenir l’unité et de renforcer un sentiment national encore embryonnaire se recherche un leadership dans lequel placer l’espoir. Face à ce défi, Joseph KABILA montre une dextérité politique rarement constatée dans l’histoire de l’humanité.

Dans ce genre de situation, les détenteurs du pouvoir, considérés comme légitimes, même provisoirement mis à mal, s’estiment en droit de le reconstituer par la force. L’homme optera pour une voie différente : le dialogue pour aboutir à l’instauration d’une formule inédite qualifiée de 1+4. C’est à travers cette démarche inédite, qui permit de réunifier la RDC, qu’il faut localiser les premiers pas de la conception Kabiliste de la démocratie consensuelle.

Le pays était alors désespérément à l’agonie, sans infrastructures : les routes, les ponts, les bacs, les hôpitaux, les écoles abandonnées depuis de nombreuses années ne rendaient plus les services que l’on était en droit d’attendre d’eux. L’agriculture, pourtant chantée comme priorité mais négligée depuis de nombreuses années, n’arrivait ni à nourrir la population ni à maintenir le niveau des exportations des années d’avant l’indépendance.

Les hôpitaux n’étaient plus que des mouroirs et les écoles, autant que les universités, des officines distribuant des diplômes sans mérite scientifique constatable. Le secteur minier, fierté du Congo-belge colonial avait, lui aussi, réduit drastiquement le niveau de sa production. L’administration publique, le secteur de la justice, celui de l’enseignement et de la santé publique accusaient régulièrement des retards de paiement de salaires allant parfois jusqu’à 10 mois alors même que le traitement concerné dépassait rarement l’équivalent de 30 dollars américains par mois.

18 ans après, la République démocratique du Congo ne s’est certes pas métamorphosée en paradis terrestre. Les difficultés, bien que largement réduites, demeurent, mais aujourd’hui le pays existe, l’État agit et l’administration, déployée sur l’ensemble du territoire national, fonctionne. La République démocratique du Congo s’est donc remise debout. L’État a été ressuscité, plusieurs infrastructures rénovées ou construites, notamment, des routes, des ponts et des bacs. Sur le plan social, si les fonctionnaires continuent à se plaindre de la modicité de leur traitement, ils reconnaissent tous que depuis des années ils reçoivent leur salaire non seulement par la voie bancaire, mais régulièrement. Il s’agit là d’un système bancaire qu’il a fallu ressusciter puisqu’il n’existait plus.

La baisse du taux d’analphabètes n’a certes pas atteint le niveau souhaité par Joseph Kabila, mais les efforts entrepris pour améliorer le taux de fréquentation de l’école primaire des enfants en âge de scolarité ont été conséquents grâce au programme de construction de plusieurs centaines d’écoles à travers le pays. Clochardisés pendant de nombreuses années, les professeurs d’université bénéficient depuis d’un traitement spécial. Le transport public urbain, complètement disparu pendant des années, a trouvé une solution par la mise en place de la Société TRANSCO pour la capitale, et d’autres organisations dans différentes provinces. Le transport aérien, que les Congolais avaient sorti de leurs mémoires, permet aujourd’hui, via la Compagnie aérienne « Congo Airways », de joindre la capitale à la plupart des chefs-lieux des provinces. Le transport fluvial et lacustre n’affiche pas encore des performances remarquables ; mais le fleuve Congo reprend progressivement son rôle de colonne vertébrale de la Nation et d’autoroute permettant de joindre Kinshasa à Kisangani.

L’armée, après avoir subi de multiples humiliations, a été reconstruite et a fourni la preuve de sa nouvelle efficacité en infligeant une cuisante défaite au Groupe M23 qui, comme chacun le sait, était en fait une coalition de ceux qui, des années auparavant, avaient fait fuir les troupes du Maréchal Mobutu. La victoire de Tshanzu constitue un tournant symbolique de grande importance quant à la reconquête de notre dignité nationale. Aujourd’hui, les FARDC, déployées sur l’étendue du territoire national, assurent leur rôle de défense de la Nation.

L’inflation, mécanisme involontaire d’appauvrissement collectif, qui se chiffrait au-dessus de 120 % est aujourd’hui réduite à moins de 10 % l’an. L’indice de pauvreté mesurée à 71,3 % en 2005 se situe aujourd’hui à 63,3 %. Le PIB par habitant calculé à 554 dollars américains en 2005 est passé en 2015 à 732 dollars américains. Dans la même durée, le taux de scolarisation est passé de 55 à 68,6 % tandis que celui de la mortalité infantile a dégringolé de 97 morts pour mille naissances à 74,5 alors qu’en même temps l’espérance de vie s’est accrue de 42 ans à 48,7 ans. Lorsque l’on parle du social du Congolais, on devrait avoir l’honnêteté de consulter ces chiffres.

L’on entend souvent des critiques fuser de toutes parts sur le « rétrécissement de l’espace politique congolais ». Est-il nécessaire de rappeler que si depuis 1960 l’on disserte énormément sur la démocratie en République démocratique du Congo, c’est par la promulgation de la Constitution du 18 février 2006 que la démocratie congolaise a été véritablement codifiée dans un document opposable à tous, accepté, adopté par référendum et réellement mis en œuvre. Les premières élections libres, transparentes et crédibles auront lieu en 2006 sous l’égide de Joseph Kabila. En République démocratique du Congo, jamais la liberté d’association, la liberté de la presse, la liberté d’expression n’ont été aussi largement reconnues et usitées.

Voilà que c’est encore sous Joseph Kabila Kabange qu’en 2018 non seulement sont organisées des élections, auxquelles il ne se présente pas, puisque devant respecter la Constitution, mais, bien plus, il accepte sans broncher la victoire électorale de l’un de ses adversaires politiques les plus acharnés.

Au plan diplomatique, le pays a progressivement repris sa place sur l’échiquier international. Nos diplomates ne sont plus la risée de leurs collègues dans les capitales étrangères ou dans les couloirs des organisations internationales. Les énormes arriérés de salaires dont ils ont longtemps pâti appartiennent aujourd’hui au passé. Nos contributions aux organisations internationales sont désormais payées. Même parmi les puissances qui, pour des raisons d’égoïsme détestent nos dirigeants, la RDC n’est plus l’objet de mépris dans les instances internationales. Dans ces organisations, la République démocratique du Congo n’y est plus comme simple figurant, mais elle y agit en tant qu’acteur responsable.

Preuve a été faite qu’aucun acteur international ne peut plus s’imaginer nous imposer un quelconque diktat. Toutes les Résolutions de l’ONU et autres Organisations internationales reconnaissent et insistent sur la souveraineté de notre pays. La RDC est réellement debout et prête à affronter le challenge de la construction d’un avenir meilleur.

Pour consolider ces avancées et améliorer notre situation, bien sûr énormément de choses restent à conceptualiser et à réaliser.
Comment le faire et selon quelle vision ? C’est ici qu’il faut rappeler les deux notions qui fondent la pensée politique de Joseph Kabila Kabange : la Souveraineté et la Révolution de la Modernité.

En effet, Joseph Kabila est convaincu qu’il y a d’abord la nécessité absolue de la souveraineté. L’idée de la souveraineté se réfère directement à la revendication qui était celle de Patrice-Emery Lumumba et des autres Pères de l’Indépendance de voir la République démocratique du Congo se détacher définitivement de toute autorité qui ne viendrait pas directement de ses propres filles et fils. Cette volonté d’autodétermination implique la nécessité d’une vigilance accrue à l’égard des relations de soumission visibles ou invisibles que les leaders pourraient avoir avec des puissances extérieures.

Le souverainisme de Joseph Kabila est une démarche de dignité. N’est homme que l’être humain capable de définir lui-même les contours de son destin. Ce souverainisme n’est ni une simple posture, encore moins une banale figure de style ; il vise à faire comprendre aux Congolais que rien de solide et de durable ne pourrait se construire sans la liberté et sans que la responsabilité première n’incombe aux nationaux eux-mêmes. Être souverain c’est donc refuser tout asservissement et accepter la charge et les contraintes de l’indépendance. C’est donc une responsabilité qui a son prix.

Quid alors de la Révolution de la Modernité ?

La Révolution de la Modernité doit être entendue comme l’expression d’une volonté, d’une démarche devant s’accomplir dans le temps. Il s’agit d’une détermination à mobiliser les énergies et les intelligences congolaises en vue de les engager pleinement dans un effort continu conduisant la République démocratique du Congo à l’émergence économique et sociale dans un temps raisonnable. Nous nous inscrivons là dans une politique volontariste située dans le droit fil des objectifs du progressisme tel que rêvé par Patrice-Emery Lumumba et voulu par M’Zee Laurent-Désiré Kabila.

L’objectif de Joseph Kabila consiste à faire de la RDC une société dans laquelle est redistribué équitablement le produit du travail national.


FORUM DES AS / MCP, via mediacongo.net
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mokilingonga @ZERIFV6   Message  - Publié le 04.02.2019 à 05:59
pendant l"époque de Mobutu, c'était Kin la belle par contre aujourd'hui c'est Kin la poubelle remplie des immondices, la sécurité nationale pendant que Ya' SESE SEKO était encore au pouvoir aujourd'hui c'est l'insécurité générale, l'unité nationale à l'époque contre le tribalisme

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L'injustice ne paie @9GFZG6J   Message  - Publié le 25.01.2019 à 17:48
Bravo JKK tu as ce qui tu as pu, la nation congolaise vous récompensera, laissons le temps au temps et Felix à son tours fasse sa part et ainsi de suite… Ainsi va la vie et chacun fera ce qu'il peut pour son pays Tu as fait beaucoup de chose, mais ce le pays qui est immense avec beaucoup des défis…

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Mampuya @T6L7OKA   Message  - Publié le 24.01.2019 à 21:42
Mampuya | T6L7OKA - posté le 24 01 2019 à 21:40 Bon article chacun doit porter sa brique de reconstruction. On ne bat pas le tembour avec un doit.

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Mampuya @T6L7OKA   Message  - Publié le 24.01.2019 à 21:40
Bon article.

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Le Congo avant tout @UVCW7WI   Message  - Publié le 24.01.2019 à 18:13
Les RD congolais aveugles n'ont rien vu de tout ce que le désormais ex Raïs a fait. Toujours critiqué par ceux qui pensaient que le salut des congolais viendrait des étrangers, mais l'Homme est resté toujours constant, déterminé et silencieux. Aujourd’hui les consciences de plusieurs s'interroge sur ce qu'ils avaient pensé et dit de JKK en faux. Merci JKK, tu as fais ce que plusieurs parmi nous n'arriveraient pas à faire!

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