Politique
La République démocratique du Congo, pays qui vit pour la première fois de son histoire une passation pacifique du pouvoir au sommet de l’Etat après 32 ans de tyrannie de feu tout puissant maréchal Mobutu qui accède à la magistrature suite à un coup d’Etat et plus de 20 ans d’un pouvoir passé de père en fils, ce grand pays au cœur de l’Afrique marque d’une encre indélébile son empreinte dans l’histoire de la démocratie des pays africains.
Les citoyens congolais aujourd’hui s’estiment fiers d’avoir pu organiser les élections dans leur pays sans l’aide financière d’aucune nation étrangère. Ce qui, sur l’échiquier diplomatique, conforte la place de la RDC face aux organisations africaines dont elle est membre et, internationales qui, malgré une réticence exprimée par certains dirigeants sur l’élection de Félix Tshisekedi comme président de la République ne s’attendaient guère à se retrouver face à une telle maturité du peuple congolais.
Cependant plusieurs défis sont à relever, le plus important qui devra impacter positivement le mandat du président élu, est le choix de son équipe gouvernementale. En effet, l’actuel président a du pain sur la planche dès lors que le parlement est constitué à plus de 50 % des députés adoubés à l’ex. président Joseph Kabila. Ce qui, toutefois ne l’empêcherait de trouver des personnes dignes de confiance. L'informateur qu'il doit dénicher afin de l'aider à former le gouvernement a la tâche de lui rendre la marge de manœuvre plus aisée pour atteindre les objectifs de son mandat ; il doit être en mesure de lui constituer sa "majorité parlementaire". Des collaborateurs capables de l’accompagner à accomplir les promesses faites au peuple durant son quinquennat et, défendre jalousement la devise de son parti qui se décrypte nettement en « unité pour la démocratie et le progrès social ». Des valeurs défendues par son défunt père, opposant farouche au régime du dictateur Mobutu. Ils sont certes, simplement des mots, mais, qui valent leur pesant d’or. Son père n’ayant pu tenir les rênes de commandement, c’est donc au fils qu’il revient la matérialisation de ces concepts. Pour y parvenir, l’actuel président se doit de s’entourer des personnes qui partagent la même vision que lui et portent sur eux le fardeau qu’est le bien-être du peuple congolais afin de maintenir haut le drapeau du parti cher à son père, pour lequel il a enduré toutes formes de souffrance emprisonnement, coup de fouets…
« Je n’ai pas 15 personnes de convaincues, déterminées, résolues pour m’aider »
Et oui, ce n’est pas un slogan. Il s’agit malheureusement d’une phrase du président sortant, Joseph Kabila, tirée de son interview avec le New york Times. Aberrant ! Qu’il eut cru ! À la vue de tous les éminents professeurs, docteurs en… bref, tous les intellectuels du cercle rapproché de l’ex. président Joseph Kabila, il est irrationnel et inconcevable d’entendre ce genre des propos de la bouche de l’ancien chef de l’Etat… pour sortir le pays de la gabegie financière, de la corruption, de la mauvaise gestion… le président sortant n’a pas trouvé dans son entourage de personnes avec des convictions, déterminées et résolues à mettre fin à ce système qui freine le développement du pays qu’il a dirigé pendant 17 ans après le décès tragique de son père Laurent-Désiré Kabila.
Que demande le peuple ?
Le congolais qui a vu couler le sang de ses frères et sœurs ayant succombé pour voir ce jour, jour de l’alternance du pouvoir au sommet de l’Etat, ne mérite plus qu’on lui tourne casaque pour des intérêts égoïstes. Fils d’opposant, Fatshi n’est pas étranger à la souffrance du peuple. Sous des airs jovial et doux, c’est un homme de principe que le peuple congolais attend découvrir du chef de l’Etat. Un homme qui fera passer les intérêts de son peuple avant les siens. Un homme capable de le défendre dignement son peuple contre toutes formes de menaces internes ou externes, d’ingérences. Un homme capable de défendre des valeurs et redorer le blason terni de la République.
L’actuel président devra se passer de ces vieux charmeurs qui, comme des prédateurs guettant leur proie, sont à l’affût de tout changement à la tête comme au sein du gouvernement pour négocier des postes afin de maintenir leur vie dans l’opulence, dilapidant l’argent de l’Etat sans égard au peuple qui croupit dans une souffrance indescriptible sur un sol immensément riche. Un contraste que le nouveau président est appelé à réduire. Ne pas laisser place aux affinités mais plutôt à la méritocratie pour qu’un nouveau Congo voie le jour.
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