Politique
Après plus de deux ans de report, les élections présidentielle et législatives devraient enfin avoir lieu à la fin de 2018, en RDC.
La Ceni a annoncé le début de l’enregistrement des candidatures. Une opération tant attendue, qui, si elle devait aller jusqu’au bout, permettrait au pays d’aller enfin aux urnes et de mettre ainsi un terme à plus de deux ans de crise politique et de violences provoquées par l’absence d’élections depuis la fin du second et dernier mandat du chef de l’État Joseph Kabila le 20 décembre 2016.
Avec le démarrage des opérations de réception et de traitement des candidatures – du 24 juin au 8 juillet, pour les provinciales, et du 25 juillet au 8 Août, concernant la présidentielle et les législatives – c’est une étape décisive qui s’ouvre dans le processus électoral. Celle de voir les prétendants au Palais de la Nation se dévoiler un peu plus. Pour autant, le suspense demeure entier.
Alors que dans les deux camps, Pouvoir et Opposition, les incertitudes persistent quant au sort des principaux candidats. Se présentera, ne se présentera pas. Dans les rangs de la Majorité présidentielle, c’est la question qui n’a pas fini d’agiter les esprits, celle de savoir si le chef de l’État tentera de briguer un 3ème mandat malgré l’interdiction par la Constitution.
Après avoir épuisé ses deux quinquennats, Joseph Kabila n’a toujours pas déclaré publiquement qu’il ne se présentera pas. « Rien ne l’y oblige », répétait encore récemment le ministre de la Communication, Lambert Mende. Alors que, dans un partage des rôles, le Secrétaire permanent du PPRD, Emmanuel Shadary, chargé de jouer avec les nerfs des opposants, ne s’empêchait pas, au Kongo-Central, de lancer un nouveau slogan : « Nous étions avec Joseph Kabila hier, nous sommes avec lui aujourd’hui et nous serons avec lui, demain. »
Si l’idée de passer la main à un autre a tout de même commencé à voir jour, le « Raïs » prend soin d’en contrôler la communication. Minaku ? Matata ? Bahati ? Olive Lembe ? Des noms filtrent, mais personne parmi eux n’a réussi jusqu’à ce début d’enregistrement des candidatures à s’imposer comme ce dauphin tant attendu.
« Le chef de l’État ne veut pas prendre le risque d’avancer un nom plusieurs mois avant les élections au risque de se voir déborder », confie un ministre PPRD. Laissant entendre une sorte de stratégie de l’évitement consistant pour le président de la République à entretenir le flou et ainsi éviter de déclencher une « guerre civile » entre clans en cas du choix d’un « cheval » sujet à contestation.
Il se susurre toutefois dans une certaine presse que le successeur du président Kabila serait… Joseph Kabila lui-même ! Ainsi selon le journal belge La Libre Belgique, il ne fait plus aucun doute que Kabila sera candidat à sa succession.
Se basant sur les déclarations d’un parlementaire, le journal affirme que même dans les rangs de la Majorité cela serait déjà acté.
« On y a cru [au dauphin]. On a pensé qu’il pouvait peut-être faire un pas de côté pour éviter un embrasement du pays, mais il n’en sera rien », aurait déclaré un honorable de la plateforme présidentielle qui aurait requis l’anonymat.
Et un autre membre du PPRD de confier que « La candidature de Kabila ? C’est cousu de fil blanc, il va déposer sa candidature, la Ceni va jouer le jeu, va transmettre le dossier à la Cour constitutionnelle qui, composée par Kabila lui-même, concèdera qu’il peut être candidat. Vous l’avez écrit, il va justifier cette candidature par le passage de la présidentielle de deux tours en 2006 à un seul tour en 2011 ».
Résultat des courses, le secret d’une succession au président Kabila dans le camp de la Majorité demeure indemne. Et cela jusqu’au 8 Août… ?
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