Sud-Kivu : les infirmiers de la zone de santé de Kamituga en grève

Les infirmiers de la Zone de Santé de Kamituga, en territoire de Mwenga au Sud-Kivu, ont déclenché un mouvement de grève à partir de ce mercredi 23 mai 2018. Ils exigent, par cette action la majoration de la prime de risque et le paiement des infirmiers longtemps oubliés par le gouvernement central.

« C’est au cours d’une rencontre organisée, ce mardi 22 mai, au bureau de la zone de santé de Kamituga, mettant autour d’une même table 45 infirmiers au total regroupés au sein de l’ANIC [Association Nationale des Infirmiers du Congo] que nous avions pris cette décision », a déclaré Aristide Muyakanzi, président de l’ANIC de la zone de santé de Kamituga.

« Nous sollicitons auprès de l’Etat congolais que les numéros matricules qui ont été octroyés aux infirmiers de notre zone de santé soient payés…Actuellement, dans la zone de santé de Kamituga, nous n’avons que cinq infirmiers qui touchent leur salaire de la part de l’Etat, et parmi eux, l’un a reçu son numéro matricule pendant qu’il travaillait encore à Walungu et deux autres étant des enseignants, ont vu leurs numéros matricules transférés du ministère de l’Enseignement vers celui de la Santé », a-t-il expliqué.

Il relève également que ce mouvement de grève est organisé pour solidariser avec leurs collègues infirmiers de Bukavu qui sont déjà en grève.

Aristide Muyakanzi demande à tous les infirmiers de respecter cet appel lancé par l’ANIC en affirmant qu’un service minimum sera observé à l’hôpital général de Kamituga et dans des centres de santé publique ainsi qu’au bureau central.

Ces infirmiers promettent de revenir au travail quand l’Etat trouvera une solution à leurs revendications.

Pour Innocent Kababili, médecin chef de zone de santé, cette grève n’a pas raison d’être étant donné que les démarches évoluent très bien et que dans un laps de temps, ces infirmiers seront remis dans leurs droits.

Il invite tous les infirmiers titulaires et infirmiers d’être présents à une réunion, ce mercredi 23 mai, à son bureau, dans la matinée, pour débattre de cette question.