Politique
La dégradation des routes à travers le pays en général, et dans les grands centres urbains dont Kinshasa en particulier ainsi l’empiétement des emprises publiques, ont été au menu de l’audition du ministre des Infrastructures et Travaux publics (ITP) devant la commission Aménagement du territoire et Infrastructures (ATI) de l’Assemblée nationale.
Sur invitation du président de l’Assemblée nationale, le ministre des ITP Thomas Luhaka a été entendu hier, mardi 24 avril, au Palais du peuple par la commission Aménagement du territoire et Infrastructures de la Chambre basse du Parlement. L’audition s’est focalisée sur la dégradation des routes à travers le pays en général, et dans les grands centres urbains dont Kinshasa en particulier.
Notamment, les avenues de l’Université, Luambo Makiadi (ex Bokassa), commerce et ses environs ainsi que sur l’empiétement des emprises publiques. Dans ses réponses, le ministre a soulevé la problématique de mobilisation de financement pour des interventions avant de rélever quelques contraintes sur les questions de la protection du patrimoine routier national.
Il est également revenu sur la vision du pays pour le secteur des transports en lien avec les réseaux d’infrastructures fonctionnels. « …La vision de la RDC pour le secteur des transports à l’horizon 2035, en conformité avec le Plan national stratégique de développement, est de disposer d’un système de transport ayant tous les réseaux d’infrastructures interconnectés, fonctionnels en toutes saisons et au service de l’intégration nationale, du développement économique et de la réduction de la pauvreté.
En accord avec la vision du secteur, le sous-secteur routier de la RDC vise, à l’horizon 2035, un réseau routier principal praticable en toutes saisons, et au service de l’intégration nationale, du développement économique et de la réduction de la pauvreté », a-t-il indiqué. Sauf imprévu, le samedi prochain sonnera son deuxième round avec la commission pour rencontrer les préoccupations soulevées. Bien avant, une descente sera organisée sur terrain à travers quelques artères touchées par la dégradation à Kinshasa.
Au sortir de la commission, le ministre a reconnu les défis qui se posent : « En tout cas, il y a beaucoup de choses à faire. Nous avons beaucoup de défis. Mais ce que je reconnais, le président de la commission a reconnu la volonté qui anime notre ministère pour essayer de rencontrer ces différents défis. Malheureusement, il se pose un problème des moyens actuellement… ». Pour sa part, le député national Baudouin Mayo Mambeke, président de la commission ATI de l’Assemblée nationale, il se pose également un problème de management au-delà de l’absence des moyens. Il s’est exprimé en ces termes : « C’est toujours le problème de moyens. Qu’il n’y a pas de moyens. Son ministère, semble-t-il d’après lui, ne dispose qu’autour de 90 millions de dollars, non seulement pour les routes, mais aussi pour les bâtiments, etc.
Alors que les besoins de nos routes sont énormes, bien au-delà de ce chiffre. Les honorables députés lui ont présenté le tableau de cette dégradation. Et c’est grave ! Il est même prévu qu’on fasse une descente sur terrain dans la ville de Kinshasa, pour qu’on puisse voir ensemble cet état de dégradation avancée. Notamment, les avenues de l’Université, Bokassa, etc. Nous avons dit au ministre qu’il y a certes, ce problème de moyens, mais il y a aussi un problème de management qui relève de la volonté politique. » Et d’ajouter : « Le gouvernement dispose d’un instrument, d’un agent financier pour les financements des routes qui est FONER qui mobilise autour de 100 millions de dollars par an. Mais, on ne ressent pas ça dans la vie quotidienne. Chaque jour qui passe, on ne ressent pas qu’il y a possibilité de financer, par un mécanisme propre, un mécanisme national, 100 millions de dollars pour les routes.
Ça ne se ressent pas ! Nous aurons à faire des recommandations. Nous aurons aussi à demander au président de l’Assemblée nationale d’autoriser qu’on scrute davantage des structures qu’on n’audite pas. Alors que c’est l’argent des contribuables congolais… » Pour rappel, depuis l’ouverture de la session, plusieurs membres du gouvernement et mandataires publics sont déjà passés sur les mailles du contrôle parlementaire. Les cas des ministres de l’Économie nationale, de l’Environnement et du Développement durable, du Dg de la SNEL.
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Dégradation des routes : le ministre des ITP auditionné en commission à l’Assemblée nationale