Politique
Hormis le MSR de Pierre Lumbi, les autres partis du G7 ont été restitués à leurs pères fondateurs. Toutefois, le suspense demeure sur le cas UDPS. Ce qui fait dire dans les rangs du MSR que le CNSA a pris une « décision subjective qui a tout d’un règlement de comptes ».
Le Conseil national de suivi et d’évaluation de l’Accord du 31 décembre 2016 (CNSA) a tranché, à sa manière, l’épineux dossier de dédoublement des partis politiques. Si les partis politiques du G7 ont recouvré leur droit, seul le MSR de Pierre Lumbi a été recalé dans les dernières délibérations du CNSA.
Dans sa déclaration, le CNSA appelle le ministère de l’Intérieur à reconnaître l’aile du MSR enregistrée sous la direction de Rubota, élu MSR aux législatives de 2011.
Quant à Pierre Lumbi, le CNSA l’oblige à créer son « propre parti politique », autre que le MSR de l’honorable Rubota, reconnu par le ministère de l’Intérieur en janvier 2016. Dans les rangs du MSR, on crie à l’injustice. Joint par le journal Le Potentiel, Pierre Lumbi, son secrétaire exécutif parle d’une « décision subjective qui a tout d’un règlement de comptes ».
Alors que le litige lié au MSR se trouve en appel au niveau de la Cour d’appel de la Gombe, le secrétaire exécutif dénie au CNSA le droit de trancher sur cette affaire. Il note par ailleurs que l’option levée par le CNSA va à l’encontre de celle reprise dans l’Accord du 31 décembre 2016, concernant spécifiquement le cas du MSR.
Dans son volet décrispation politique par la fin de dédoublement des partis politiques, l’Accord politique de la Saint-Sylvestre mentionne noir sur blanc ce qui suit : « Les parties prenantes demandent également au ministre de l’Intérieur de rapporter son arrêté n°25/CAB/VPM/MININTER/SEC/EB/001/2016 du 23 janvier 2016 enregistrant un parti politique qui porte la dénomination du Mouvement social pour le renouveau (MSR) comme parti politique. » C’est dire, pour le cas du MSR de Pierre Lumbi, que la décision du CNSA est en contradiction avec l’Accord du 31 décembre 2016.
En réalité, le CNSA s’est laissé emporter par tous ceux qui, tapis dans l’ombre au sein de la MP, ont juré de régler des comptes à Pierre Lumbi. Le traitement réservé au MSR dans le délibéré du CNSA le prouve à suffisance.
Dans le cadre de la décrispation, l’accord demandait au ministre de l’Intérieur d’annuler l’agrément accordé à l’aile dissidente du MSR menée par l’honorable Rubota. Et rien d’autre.
Au niveau du MSR, on s’en tient donc à ce qui est consigné dans l’Accord de la Saint-Sylvestre. Si le CNSA se reconnaît dans cet accord, il est dans l’obligation de s’y aligner, tranche le secrétaire exécutif du MSR.
A tout prendre, le sort réservé au MSR de Pierre Lumbi ne résout pas le problème politique posé par le dédoublement des partis politiques en vue des élections véritablement apaisées.
Le MSR a une histoire qui remonte en 2006 et en 2011 où il a aligné pendant les deux dernières mandatures des candidats qui ont siégé et continuent à siéger aussi bien au Parlement que dans différentes assemblées provinciales.
A ce titre, le CNSA – qui n’a d’ailleurs pas la compétence de trancher sur le cas MSR, l’Accord du 31 décembre 2016 le lui interdisant – ferait mieux de revenir à la raison en interrogeant l’histoire du MSR, incarnée depuis toujours par Pierre Lumbi.
Il n’est pas bon de gérer les affaires d’Etat par des humeurs en dénaturant délibérément la vérité. A neuf mois des élections de décembre 2018, tous les acteurs devraient travailler dans le sens de l’apaisement en jouant la carte de la transparence, conformément aux options levées dans l’Accord de la Saint-Sylvestre.
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Pierre Lumbi, considère la décision du CNSA comme un règlement de comptes